mar 23 avril 2024

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THÉÂTRE: Le rôle du CITO dans la promotion du théâtre burkinabè

L’amplification de la crise sanitaire du corona dans le monde en général et au Burkina en particulier a impacté de façon négative les différents secteurs d’activités. Ainsi le secteur du théâtre n’a pas fait exception. Pour en apprendre davantage, une équipe de ‘’Infos Culture du Faso’’ s’est rendue ce mercredi 13 mai 2020, auprès de Martin Zongo, administrateur du Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou (CITO) au sein même dudit Carrefour. L’objectif a été d’en apprendre plus sur le rôle du CITO et les difficultés rencontrées.

En prélude à cette entrevue, l’administrateur Martin Zongo a tenu à préciser ce que c’est que le CITO. Selon lui, le CITO est une structure de promotion culturelle mais à la différence de ce que l’on sait généralement dans ce milieu, le CITO n’est ni une troupe, ni une compagnie. C’est plutôt un creuset qui rassemble presque tous les métiers des arts de la scène notamment des comédiens, des metteurs en scène, des techniciens de son et de lumière, des auteurs dramatiques, des scénographes, des chorégraphes etc. ‘’Au total, le CITO comprend à ce jour plus de 650 membres individuels’’, précise-t-il.

Dans son rôle qui se veut de promouvoir la culture en général et le théâtre en particulier, le CITO ne manque pas de difficultés dans l’exécution de ses activités. Et à l’administrateur de nous signifier que les difficultés sont d’abord d’ordre infrastructurel, logistique. En clair le CITO n’a pas un local propre à lui, il est plutôt en location. Et l’autre difficulté majeure est d’ordre financier. «Nous sommes soutenus par des partenaires mais qui nous accompagnent dans la limite de leurs possibilités. Dans ce cas il arrive que nous réajustions le programme en fonction des moyens dont nous disposons», explique-t-il.

A l’instar de tous les acteurs du milieu culturel, le CITO est frappé de plein fouet par les conséquences directes ou indirectes de la Covid-19. Selon les propos de Martin Zongo, la première conséquence directe est la fermeture des salles de spectacles, qui rentre dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Cette fermeture a occasionné non seulement un chômage technique pour certains artistes qui œuvraient dans ce milieu, mais a aussi chamboulé les différents programmes préétablis par le CITO. «Nous avons élaboré un projet de spectacle porté par quatre opérateurs culturels à savoir l’institut IMAGINE de Gaston Kaboré, le Fonds Succès Cinéma, le Cartel de Ildévert Méda et le CITO qui a débuté le 12 mars dernier et qui devait être diffusé le 23 avril. Cette diffusion est avortée alors qu’une co metteure en scène Guinéenne et deux comédiens maliens invités sont toujours là», déclare l’administrateur.

En rappel, à la suite du discours du président du Faso le 2 avril dernier, des décisions ont été prises pour accompagner les secteurs touchés de manière directe ou indirecte par la situation du corona virus. Au nombre de ces décisions, figure le plan de soutien au secteur culturel qui se définit par l’octroi d’un soutien de plus 1 milliard 25 millions de francs CFA. A cet effet, le vendredi 8 mai dernier, un rapport final a été remis au ministre de tutelle par le comité de réflexion sur les problèmes du secteur culturel. Comme tous les autres acteurs du secteur, le CITO attend de voir comment ce fonds sera géré, et s’il aura la chance de faire partie des éventuels bénéficiaires afin de compenser un tant soit peu les énormes préjudices subis.

Fabrice Parfait Sawadogo
Boukari Ouédraogo (stagiaire)

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