jeu 28 mars 2024

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Saccage de l’Institut Francais de Ouagadougou: des dégâts énormes constatés

Le 1er octobre dernier, l’Institut Français de Ouagadougou et celui de la ville de Bobo-Dioulasso ont été saccagés par des manifestants. Ce 12 octobre 2022, les hommes de médias ont été invités à faire le constat des dégâts causés par ces manifestations. C’était en présence du premier responsable de l’Institut, Pierre Muller.

Ces dernières années, le sentiment anti-Français ne cesse de croître dans certains pays francophones de la sous-région, dont le Burkina Faso. Ainsi, avec l’avènement du dernier coup d’État perpétré le 30 octobre dernier, ce sentiment anti-Français a pris une toute autre allure avec les saccages des Instituts Français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Toute chose qui a précipité la fermeture temporaire de ces instituts. Ce 12 octobre, la presse a été conviée au sein de celui de Ouagadougou afin de constater les dégâts occasionnés par ces manifestations. Et ce que l’on puisse dire, c’est que les pertes sont énormes.

le directeur délégué de l’Institut Français de Ouagadougou, Pierre Muller.

Du poste de sécurité en passant par la médiathèque adulte, la médiathèque enfant, le centre de langue, le campus France, la salle d’exposition, les salles de spectacles (le Petit et le Grand Méliès), et le cafétéria, tout a été complètement saccagé. « On a souhaité vous accueillir pour vous montrer l’état de l’Institut Français après le passage des manifestants le 1er octobre dernier. Comme vous l’avez constaté, il est en très mauvais état. Il va donc falloir le réparer même si cela risque de prendre du temps. C’est tout ce que nous pouvons vous communiquer à l’étape actuelle des choses », a laissé entendre le directeur délégué de l’Institut Français de Ouagadougou, Pierre Muller.

Thierry Bambara, régisseur général de l’Institut Français

Même son de cloche pour Thierry Bambara, régisseur général de l’Institut Français. Selon son témoignage, il n’y a pour l’instant pas de bilan. Mais de son côté, il estime qu’il y a eu des appareils, des instruments de musique, qui ont été totalement brûlés. Même le cafétéria a été vidé de tout son contenu.

l’artiste-plasticien Sahab Koanda

Du reste, la déception se lisait sur les visages des artistes et les promoteurs culturels, venus massivement afin de faire également le constat. Pour l’artiste-plasticien Sahab Koanda, c’est la désolation totale de voir cet Institut qui apporte beaucoup à la culture burkinabè être saccagé jusqu’à ce point. « Aujourd’hui, ce n’est pas la France qui sort perdante de cette situation; c’est plutôt nous les artistes, les étudiants et bien d’autres couches de la société burkinabè qui profitons de ces installations. Je dirais même qu’il y a moins d’artistes qui ont construit leur carrière sans passer par cet Institut. Nous devons donc savoir dissocier la culture de la politique », a-t-il avancé.

Abdoulaye Traoré alias Kantala, artiste musicien

Les artistes sont apolitiques. Mais malheureusement, les conséquences de cet évènement sont très énormes pour nous. C’est du moins ce qu’a déclaré Abdoulaye Traoré alias Kantala. « En tant qu’artistes, nous collaborons beaucoup avec les deux Instituts. Et tout comme certains artistes, j’avais des projets ici mais avec ces dégâts, ça va être difficile de les tenir. En vrai, je devais y tenir en début décembre prochain mon festival dénommé La voix de la kora. Je devais de ce fait, bénéficier du local mais aussi de la sono et plein d’autres logistiques. C’est donc un partenariat qui participe à l’édification de la culture burkinabè. Et là maintenant, on ne sait pas quoi faire pour l’instant », a-t-il soutenu.

Boukari OUÉDRAOGO

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