ven 29 mars 2024

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MUSIQUE : « Tilé Koura », symbole d’un nouveau départ pour Moïse Ouattara

Véritable virtuose de la batterie, Moïse Ouattara est un artiste-musicien burkinabè aux multiples casquettes, notamment arrangeur, auteur-compositeur et interprète. Après plusieurs années d’expériences acquises à travers le monde, auprès d’artistes de renoms, il décide de lancer sa carrière solo en mettant sur le marché discographique un opus baptisé « Tilé Koura ». Lors d’une interview qu’il nous a accordée, Moïse revient sur son parcours, ses défis mais aussi sur cet album qui vient de voir le jour.

Du haut de sa vingtaine d’années de présence dans l’univers de la musique, l’histoire de la batterie et Moïse Ouattara commence dans les années 1998, du côté de l’église mais également auprès d’autres pionniers de cet instrument. Une passion et un don de soi qui lui ont permis d’ailleurs d’effectuer de nombreuses tournées et collaborations à travers le monde, auprès de grandes figures de la musique comme Alif Naaba, Cheikh Tidiane Seck, Rokia Traoré, Fatoumata Diawara, etc. Et ces collaborations, Moïse Ouattara dit les devoir à son sens de la rigueur pour le travail et son amour pour la batterie.

Moïse Ouattara lors de son concert du 12 février 2022 à L’Institut Français de Ouagadougou

Pour lui, la batterie est la fondation, la rythmique dans une mélodie. C’est en quelque sorte selon lui, la base qu’il faille d’abord installer avant de poser les différentes voix; et ça, il en a fait véritablement sa passion. L’artiste dit être à un tournant important de sa carrière, car il décide de faire éclore un talent qui sommeillait en lui. Il s’agit bel et bien de sa voix. « Chanter a toujours été un autre talent que j’ai. Et rajouter ce talent à ma passion de batteur, je pense que c’est tout simplement une manière de montrer un autre <<moi>>. Le public m’a toujours connu en tant que batteur derrière les artistes; et là je dois associer cette casquette au chant afin de me faire connaître au-devant de la scène », a-t-il expliqué.

Une volonté qui s’est d’ailleurs concrétisée par la sortie le 8 février dernier, du tout premier album de sa carrière solo, baptisé <<Tilé Koura>> et qui signifie littéralement en langue nationale dioula <<nouveau soleil>> d’où un nouveau départ pour lui. <<Tilé koura>> est un chef-d’œuvre de dix titres bien concoctés, dans lequel l’artiste fait ressortir sa voix envoûtante, emprunte d’originalité. Par ailleurs, il espère que cette œuvre puisse le propulser encore loin dans la sphère musicale burkinabè et internationale. Et c’est dans la dynamique de la promotion de cet opus, qu’il a livré un concert dans la salle le Grand Méliès de l’Institut Français de Ouagadougou, le samedi 12 février dernier. Toujours dans le sens de la promotion, il sera du côté de Bobo-Dioulasso en début Mars en vue de la présentation de l’œuvre.

Il faut dire que bien avant de se lancer dans cette carrière solo, Moïse Ouattara a eu à participer dans d’autres projets, notamment un album de <<Jazz>> en 2008 avec des amis là où il joué en tant que batteur. Aussi en 2011, il monte un autre groupe entre la Belgique et le Burkina Faso nommé Afrikan Protocol, ce qui conduit à la sortie de deux albums. En 2014, il participe à un projet d’album entre la Suisse et le Burkina Faso dans un style <<Afro-Jazz>>. A l’en croire, pouvoir se lancer dans cette carrière solo, est une aventure qui commence et qu’il espère, sera belle.

« On me connaissait en tant que batteur. Et là je suis en train de me positionner en tant que porteur de projet. Cet album est une autoproduction, j’ai pu enregistrer dans mon propre studio d’enregistrement à Bobo qui s’appelle Studio GROUVEMENT, en incluant des collaborations avec pas mal de personnes en Afrique et en Europe. Mais derrière cela, il y’a tout ce qui est conception de CD, la promotion, la duplication, etc. Ce qui fait que c’est un énorme défi à relever pour moi. Aussi, vous trouverez dans cet album, tout ce qui est coloration de la musique du terroir burkinabè. On a tellement de rythmes et de potentiels dans notre terroir que le véritable défi pour nous serait de les promouvoir. Pour ma part, j’essaie de les combiner avec les rythmes modernes, c’est une manière pour moi de valoriser notre culture. Nous avons également le devoir de valoriser la musique burkinabè, surtout le live », foi de Moïse Ouattara.

Moïse fait également de la formation des jeunes à la batterie, son cheval de bataille. Pour lui, c’est à la fois un honneur et un devoir de partager son expérience. Pour cela, son studio d’enregistrement dispose également d’une salle de répétitions.

Interview réalisée par Boukari OUÉDRAOGO

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