mar 16 avril 2024

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MODE: Le métier d’accessoiriste de mode, la créatrice et talentueuse Madjo à l’honneur.

Amoureuse de son métier qui est un don, la talentueuse Madjo met à la disposition de la population de merveilleux accessoires de mode tels les bijoux, les bracelets, les chaussures, etc. Infos culture du faso a eu le plaisir d’interviewer l’accessoiriste de mode, la créatrice Madjo. Ayant participé à la première édition de BCBG Glam’s qui était un défilé dans le but de promouvoir les accessoires de mode, Madjo nous parles dans les lignes qui suivent de son métier et des difficultés rencontrés. Lisez plutôt.

 

ICF : Bonjour veuillez-vous présenter à nos lecteurs s’il vous plait.

Madjo : Bonjour je suis Madjo et mon nom à l’état civil c’est Affou Sophie KOUAKOU. Je suis ivoirienne mais je réside au Burkina Faso depuis 7 ans.

ICF : En quoi consiste votre métier ?

Madjo : Mon activité principale c’est les perles, je suis créatrice, accessoiriste, je crée les modèles et je leur donne vie.

ICF : Depuis quand êtes-vous dans le domaine ?

Madjo : Depuis 2007 que je suis dans le domaine, depuis la Côte d’Ivoire je suis dans le domaine et quand je suis arrivée au Burkina Faso j’ai continué.

ICF : Comment êtes-vous arrivé à la création des accessoires de mode ?

Madjo : C’est un don en fait. Pour moi c’est un don parce que comme formation je suis secrétaire de direction et j’ai vécu ça pendant 15 ans mon métier. Mais au moment où je faisais le secrétariat je faisais les perles, et je voyageais. Souvent, je demandais congé à mon patron pour venir au SIAO, au FESPACO, au Bénin, au Togo pour faire des expositions. Et quand il y’a eu la crise au niveau de la Côte d’Ivoire je me suis dit bon, j’ai arrêté le boulot et je me suis
consacré entièrement à mon art. Et quand je suis arrivée, je me suis consacrée à ça et il n’y a que ça que je fais.

ICF : Quels sont les types d’accessoires que vous créez ?

Madjo : Je suis plutôt dans les bijoux. Je crée des colliers, des boucles d’oreilles, des bracelets, des bagues, même des chaussures en perles et voilà.
Je travaille surtout avec les petites perles communément appelées le baya. C’est surtout ça que je travaille c’est dans ça que mon don se trouve en fait pas dans les grosses perles mais plutôt les petites perles voilà un peu.

ICF : D’où vient votre inspiration dans la création de ses accessoires de mode ?

Madjo : C’est la vie de tous les jours. Je peux être en voyage, en cuisine, en train de travailler et je me dis je veux ce modèle et au moment où je suis en train de faire l’inspiration me viens, je crée le modèle qui se trouve dans l’ancien modèle et c’est comme ça .

ICF : Quels sont vos outils de travail ?

Madjo : Je travaille surtout avec le fil, le nain, c’est-à-dire le fil de pêche. Aussi avec le fil en coton. Cela dépend aussi de la création. Je travail souvent avec le fer ; le fer pour pouvoir tordre et autres la paire de ciseaux, les pinces.

ICF : Quelle est la tendance des accessoires de mode présentement au Burkina Faso ?

Madjo : actuellement les gens aiment beaucoup les colliers, les dames elles adorent les colliers. Ce sont actuellement la tendance en matière d’accessoires.

ICF : Comment les gens apprécient ses accessoires ?

Madjo : Ils aiment bien ce que je fais et ils trouvent que c’est quand même assez original mes créations donc ils adorent ils apprécient bien.

ICF : Quels appréciations faites-vous de la mode en général au Burkina Faso ?

Madjo : La mode est en train d’évoluer. Ça évolue à sa manière parce que les gens se battent tels que : les Bazemsé les tontons Idé Mava. Il y a aussi la jeune génération qui est en train de suivre, les Somsaya et autres. Vraiment, ils sont en train de donner de la valeur et de la visibilité à la mode Burkinabè.

ICF : Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ?

Madjo : Les difficultés ce sont surtout les prix. Tu payes les perles, tu montres les gens aussi propose leurs prix qui sont souvent très bas. Ce n’est pas facile mais moi je me dis c’est le niveau de vie. Ce n’est pas facile mais il faut qu’on s’adapte. Le vraie problème ce sont les prix. En plus les gens n’apprécient pas le travail fait à sa juste valeur. Et ils se disent pas que c’est un travail qui est bien fait donc y’a un prix. Eux ils veulent un prix vraiment bas donc c’est surtout ça notre problème. Puis c’est difficile aussi au niveau de la mode. Quand il y’a des défilés et autres c’est difficile que les gens trouvent que nous les stylistes nous devons faire notre publicité. Nous sommes des artistes quand on va présenter quelque chose on doit être rémunéré comme cela se fait avec les chanteurs, les humoristes et autres. Nous on doit être payé mais les gens refusent de nous payer. Ils vont te promettre quelque chose et puis après ils ne le font pas donc c’est un peu difficile.

ICF : Avez-vous le soutien des gens qui vous sont proches ?

Madjo : Oui les gens me soutiennent beaucoup.

 

ICF : Votre crie de coeur

Madjo : Mon crie cœur! C’est de dire à mes clientes ; aux gens que ce que je fais, ce sont mes créations sa sort de moi. Et ce sont des choses normalement qui n’ont pas de prix. Je peux faire des prix quand même un peu bas mais les gens disent toujours que c’est cher et ça freine certaines personnes. C’est à dire les gens, les publicités qu’elles me font c’est que je suis cher alors que c’est par rapport aux œuvres que je crée. Et puis aussi le matériel que je paye parce que je paye des perles qui viennent de Turquie, qui viennent des pays scandinaves. Ce sont des bonnes perles que j’utilise. Je n’utilise pas les perles chinoises. Donc à ces prix je ne sais pas je peux faire des bijoux à 35 000 FCFA, à 40 000 FCFA mais je les vends à 15 000 FCFA, 18 000 FCFA pour pouvoir manger, mais les clients trouvent que c’est cher donc il faut faire pardon ils n’ont qu’à me comprendre.

ICF : Merci à vous d’avoir reçu infos culture du Faso.

Fatouma DERRA (stagiaire)

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