jeu 5 décembre 2024

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CULTURE: Promouvoir et valoriser la culture burkinabé, maitre mot des jumeaux Ouattara.

Le masque débouté de son pouvoir devient un objet d’art et pour se faire il faut avoir des talents de reproduction. C’est l’art que Assane et Ousseni Ouattara ont développé durant de nombreuses années. Avec plus d’une vingtaine d’année d’expérience dans la restauration, la reproduction de masques et la création d’objets d’art, c’est une mine d’expérience que nous avons rencontré dans les coulisses de VAPAJ. Les jumeaux Ouattara comme on les appel se sont prêtés à notre entretien que vous pouvez lire dans les lignes qui suivent.

ICF: Pouvez vous vous présenter?

Jumeaux Ouattara: Assane, et Ousseni Ouattara, artistes plasticiens, sculpteur. Mais on a pas la même personnalité.

ICF: Parlez nous de votre art?

Jumeaux Ouattara: Il s’agit comme art de faire des copies de masques dans le but de promouvoir et de revaloriser la culture burkinabé, en 25 ans de travail nous nous sommes inspiré de toute les cultures burkinabé pour faire de la sculpture contemporaine. Nous ne nous sommes pas limité au Burkina seulement, nous essayons de toucher d’autres cultures africaine et européen. Nous faisons également de la recherche d’information liée aux objets cultuelle, masques et objets.

ICF: Comment êtes vous arrivés à ce métier?

Jumeaux Ouattara: Nous sommes autodidactes. Mais Bobo a une tradition de masques et de dodo et de fils en aiguille on s’est retrouvé là dedans. Les masques sont posé sur une tradition exécuté par les forgerons, mais même si nous n’appartenons pas à la caste des forgerons nous avons également notre manière de faire.

 

ICF: D’où tirez vous l’inspiration pour vos créations?

Jumeaux Ouattara: En 25 ans de faiseur de copies de statuts et de masques cela nous a amené à faire des masques personnel. On va appeler ça des sculptures contemporaine ou des oeuvres d’arts si vous voulez. On a notre art à nous, même si ce n’est pas les plus belles oeuvres du monde, cela fait notre fierté.

ICF: Le métier nourrit il son homme?

Jumeaux Ouattara: Oui et non!! A partir du moment où tu as choisi un métier et que tu l’aime c’est déjà une fin en soi. Maintenant dans tous métier il y’a des hauts et des bas mais on fait avec par ce que c’est notre choix. Ce qu’il faut peut être souligner c’est les conditions de travail. Pour le moment ce n’est pas simple.

ICF: Que pensez vous des Vacances Artistiques Professionnels pour Ados et Jeune VAPAJ?

Jumeaux Ouattara: VAPAJ est pour nous frères Ouattara un cadre d’expression pour nous artistes et c’est à saluer. Nous félicitons et encourageons le promoteur pour la tribune. Nous voyons qu’à travers VAPAJ c’est de joindre l’utile à l’agréable, par ce que nous sommes avec des jeunes et des enfants qui s’occupent sainement. C’est vraiment une très belle chose. En tant que promoteur de festival nous comprenons parfaitement la situation et nous épousons l’idée de VAPAJ.

ICF: Quels conseils avez vous à l’endroit du promoteur Issa Sanou?

Jumeaux Ouattara: Il faut qu’il soit tenace par ce que dès le départ nous savons que ça ne serai pas facile. Il faut s’accrocher et être tenace. Il faut du courage, et le milieu est très difficile il faut se battre. C’est à nous artistes de nous revaloriser. On vois qu’il aime ce qu’il est entrain de faire donc il est déjà sur la bonne voie. Tant qu’on peux nous lui apporterons notre soutien.

ICF: Quel message avez vous à l’endroit de l’autorité en charge de la culture?

Jumeaux Ouattara: « Pour savoir le degré de la civilisation d’un pays, il faut voir ce que ce pays fait pour ses artistes » disait un grand homme de la culture en 1966 pendant la première foire panafricaine à Dakar. Ce que nous avons comme message à l’endroit de nos autorités c’est de s’impliquer d’avantage. Rien ne pourra nous sortir de ce bourbier si ce n’est notre culture et la Chine est un bon exemple en matière de développement par la culture. Il faut donc soutenir les acteurs culturels. Nous savons que les ressources du pays sont limités, mais notre souhait c’est que la culture puisse être soutenue. Il faut qu’on arrive à « Burkinalisé » notre savoir faire. Les artistes ont fait leur preuve et on appel les autorités à nous aider à les aider. Notre souhait à tous c’est de porter haut le drapeau du pays.

ICF: Quels sont vos projets futures?

Jumeaux Ouattara: Nous sommes en préparation de la 5ème édition de notre festival, le festival Art’Dougou du 11 au 20 Janvier 2020 avec des innovations pour cette année comme la mise en place d’une foire, le marché professionnel des arts du 13 au 18 Janvier 2020 avec des artistes et artisans ivoiriens.
Des ateliers de formation et une résidence. Notre philosophie est que quant on vien au monde, on ne se demande plus pourquoi je suis venu au monde, tu doit te poser la question qu’est ce que je peux apporter. Au cours de la vie d’une personne il faut vivre en société sans être un danger pour elle et pouvoir mettre quelque chose en place qui pourra être utile même après ton départ. C’est une philosophie qui n’engage que les frères Ouattara.

ICF: Un mot pour clore cet entretien?

Jumeaux Ouattara: Pour clore, que la paix règne au Faso pour permettre à tout le monde de travailler. Nous prions que les choses redeviennent comme avant, que la population puisse vivre dans la quiétude.

Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO

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