sam 20 avril 2024

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«La photographie est un véritable métier, c’est un art qu’on doit beaucoup encourager dans notre pays», dixit Cheikier de Paris

Cheikier de Paris, de son vrai nom Sawadogo Soumaila, est une référence dans le domaine de la photographie. Pour lui la photographie est un art qu’il faut mettre en valeur. De passage dans nos locaux, nous avons eu des échanges avec lui, notamment sur sa carrière et bien-sûr ses projets dans le domaine de la photographie. Lisez plutôt notre entretien !

Infos Culture du Faso (ICF): D’où vous est venue votre passion pour la photographie ?
Cheikier de Paris : Alors, ma passion pour la photographie m’est venue en Italie. En effet, je suis arrivé en Europe pour la première fois et toutes les personnes que je côtoyais, c’était des photographes. Et c’est comme ça que l’intérêt d’exercer ce métier est né.

ICF : Aujourd’hui vous prenez en photo des célébrités africaines, quels sont les sentiments qui vous animent avec un tel succès ?
Cheikier de Paris : L’envie d’aller encore plus loin ; bien sur un sentiment de fierté parce qu’il y’a des gens que je ne pensais pas côtoyer mais aujourd’hui je les côtoie grâce à la photo. Donc c’est un sentiment de fierté et un sentiment de vouloir aller plus loin.

ICF : Quel est le secret de votre succès ?
Cheikier de Paris : Je n’en ai pas mal du coté africain; que ce soit dans la musique tels que Kaaris, Vegedream, feu DJ Arafat, Floby, Imilo lechanceux, Sidiki Diabaté. Ce ne sont pas que des personnes seulement que je photographie mais ce sont des personnes qui sont devenues des amis grâce à la photo.

ICF : Que faudrait-il selon vous pour mieux améliorer le domaine ?
Cheikier de Paris : Il faut l’entraide, aider vraiment la jeunesse qui veut embrasser aujourd’hui la photographie, les encourager surtout et savoir que la photographie est un métier. On ne se lève pas du jour au lendemain et on devient photographe; la photographie est un véritable métier; c’est un art qu’on doit beaucoup encourager dans notre pays. Malheureusement pour moi dès le départ, j’ai pas eu la chance de suivre une formation, je me suis lancé dans le tas et heureusement j’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont donné un coup de main, qui m’ont montré un peu la voie. Il faut dire que c’est maintenant que j’essaie de suivre une véritable formation et comme on le dit, on ne finit jamais d’apprendre.

ICF : Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Cheikier de Paris : J’ai beaucoup de projets. Là je suis au Burkina pour un « petit » long séjour pour préparer cela. On ne peut pas dire cheikier tout le temps tant que tu n’as pas une base solide. Pour ce faire, je suis venu prospecter un peu, voire les faisabilités, préparer quelque chose de vraiment conséquent, propre pour former les jeunes frères et les encourager aussi dans le domaine. Mais cela nécessite beaucoup de moyens, d’effort et d’énergie. Donc je fais les va-et-vient pour essayer de mettre quelque chose en place. Comme il n’y a pas d’accompagnement, ce sont nos propres frais. Je veux faire un grand studio et hormis le studio il y aura un bureau dédié à la formation, aux retouches et au recadrage d’image, vidéo. Il y aura vraiment un arsenal de chose à faire.

ICF : Que pensez-vous du milieu de la photographie au Burkina Faso?
Cheikier de Paris : Ça avance beaucoup. aujourd’hui, il y a plein de jeunes photographes. Et quand je les vois photographier, je sais que c’est le matériel qui leur manque, sinon le talent est là, la passion est là. Le matériel coûte cher, il faut vraiment un accompagnement, un soutien pour qu’ils puissent montrer réellement ce qu’ils savent faire.

ICF : Quels sont les domaines dans lesquels intervenez-vous le plus?
Cheikier de Paris : Je suis plus dans l’évènementiel. Lorsqu’il y a des concerts de gauche à droite, des festivals, je suis tout le temps-là. Dernièrement, j’étais invité pour la couverture du FEMUA, j’étais à la nuit du football au Togo. Aussi, j’ai accompagné dernièrement le grand frère Floby pour son concert à Abidjan et là je suis venu pour le concert de Imilo Lechanceux et je repars encore pour des tournées.

ICF : Quels sont vos vœux pour l’année 2022 ?
Cheikier de Paris : Les vœux que j’ai actuellement de cher, c’est la paix pour le Burkina Faso, parce que sans paix on ne peut pas parler de projet; sans paix, sans sécurité, on ne peut rien faire. Mon vœu le plus cher, c’est que la paix revienne au pays pour que tout le monde puisse vaquer à ses occupations sans craindre le pire.

ICF : votre mot de fin.
Cheiker de Paris : Vous remercier pour l’invitation. Déjà merci pour la considération avec ces genres de personnes, on peut aller loin et je souhaite que tous les Burkinabè se mettent ensemble pour qu’on avance. Le pays a réellement besoin de tous ses fils et filles. Où que tu sois, quel que soit ton domaine, tu peux apporter un plus pour le pays. Et c’est ensemble qu’on va y arriver.

 

Interview réalisée par Mireille T. PODA (stagiaire)

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