mar 16 avril 2024

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« Avoir une journée qui célèbre ton métier, c’est quelque chose de noble », Dieudonné Ouoba, sur la Journée mondiale de la photographie

Depuis un moment, la photographie occupe une place de choix dans l’univers culturel burkinabè. Cela est dû grâce au choix de certains jeunes d’en faire un métier. Et Dieudonné T. Ouoba en fait partie. Comptable de formation, il arrive dans la photographie en 2004 avant d’en faire véritablement son métier en 2019. Il est par ailleurs le responsable de la structure DTO Pictures Design. Et à l’occasion de la journée mondiale de la photographie célébrée tous les 19 août, il a été l’invité de notre rédaction.

Le grand amour entre la photographie et Dieudonné Tiempabou Ouoba ne date pas de ci-près. En effet, sa passion pour la photographie se révèle en 1996. Ce n’est plus tard qu’en 2004, qu’il commence réellement à s’intéresser à cet art et ce malgré son emploi de comptable dans une ONG de la place. Convaincu de sa passion, il quitte définitivement son poste pour faire de la photographie son métier en plein en 2019. Il va ensuite suivre des formations, non seulement dans des structures qualifiées à cet effet, mais aussi auprès de certains aînés du milieu, notamment Warren Saré en vue de parfaire sa maîtrise.

Aujourd’hui, Dieudonné T. Ouoba se positionne comme l’un des meilleurs de sa génération. D’ailleurs en juin 2021, il s’offre officiellement sa structure de photographie dénommée « DTO Pictures Design ». « Ma structure intervient sur plusieurs volets. Nous intervenons dans l’événementiel, notamment les cérémonies. Nous sommes aussi dans l’audiovisuel et la communication, à savoir le reportage vidéo, la réalisation de clips et spots publicitaires. Et le dernier volet concerne la formation », a-t-il ajouté. Cela fait partie d’aileurs de l’un des combats de monsieur Ouoba, la transmission de son savoir aux plus jeunes, mais également le renforcement des capacités de certains professionnels du milieu.

C’est ce à quoi répond la session de formation qu’il a initié du 15 au 17 août dernier dans les locaux de la Librairie Mercury. Les règles de la photographie, la maîtrise de son boîtier, le poste traitement, le cas pratique, tels ont été les modules qui ont ponctué cette session. De l’avis de notre photographe, les parcipants étaient variés (des amateurs et des professionnels), foi de quoi il fallait trouver le juste milieu pour mieux faire passer la formation. Tout le monde selon lui, fait de la photographie, mais la question est de savoir si les bases initiales sont respectées. C’est dans cette dynamique que s’est tenue cette formation.

Cela dit, il ne compte pas s’arrêter à cette phase initiale avec ses apprenants. L’idée est d’arriver à les aider à mieux se perfectionner et pourquoi pas tisser des partenariats avec eux . De ses dires, même s’il travaille sur l’évènementiel, sa photographie est plus orientée sur la valorisation du patrimoine culturel. Voilà pourquoi, il ne doute pas que les formations qu’il dispense puissent un jour contribuer à renforcer la vision même de sa boîte: celle d’outiller les photographes amateurs, renforcer les capacités des professionnels, mais aussi et surtout d’accompagner des projets photographiques autres que la photographie de type évènementiel.

« Au Burkina Faso, l’on se limite sur la photographie événementielle, pourtant il y a la photographie artistique qui est à un niveau plus avancé. A l’image de certains aînés, je suis dans cette dynamique. D’ailleurs, cela fait deux fois que je prends part au marché d’arts contemporains de Ouagadougou dénommé « Wékré », où j’ai exposé des photos d’art. J’ai également en ligne de mire mes propres projets d’expositions à l’Institut Français et le Goethe-Institut. Il y a également mon projet sur les notables des rois qui avait déjà débuté avant de s’estomper à cause de la crise insécuritaire que traverse le pays. L’idée c’est de mettre en place un catalogue d’images qui va mettre en lumière ces personnes là qui jouent un rôle crucial au sein de la chefferie coutumière », a-t-il expliqué.

Du reste, ce qui tient à cœur à monsieur Ouoba, c’est de peut-être avec le concours de ses aînés, voir sortir de terre une École de formation en photographie. C’est du moins ce qui manque au Burkina selon lui, afin de mieux canaliser tous ces jeunes passionnés dans un pays où le regard est tout autre envers ce métier. Pour lui, « l’État devrait travailler également à ce que nous ayons ces genres d’écoles ». Cela dit, il espère que la Journée mondiale de la photographie célébrée tous les 19 août, puisse contribuer à faire bouger les choses.

« C’est une journée qui est moins connue au Burkina Faso, on espère qu’avec les activités qui seront organisées, il y ait un changement. C’est vrai que le ministère de la culture a initié à cet effet une semaines d’activités à Bobo, mais nous devons travailler à ce qu’il y ait plus de communications autour de cette journée. C’est une occasion pour les acteurs de se retrouver et d’échanger pour la valorisation de ce métier. Avoir une journée dédiée à ton secteur d’activités, c’est quelque chose de noble et salutaire », a-t-il souhaité.

Boukari OUÉDRAOGO

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