sam 20 avril 2024

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UN VENT DE LIBERTÉ: Un nouvel art vient soulager les femmes en détention à la MACO.

Les femmes en détention sont désormais formées sur la confection de serviettes hygiéniques réutilisables et lavables. Cette formation offerte par AFRIKA TOMORROW figure parmis les activités officielles de la 9e édition du Festival « Un vent de liberté » ; présenté par l’association AFRICAN CULTURE, présidé par l’artiste chanteur, Freeman Tapily.

L’objectif recherché à travers cette formation, selon les porteurs du projet est « multiple et à plusieurs dimensions ». Dans un premier temps, l’on indique l’autonomisation de la femme pour l’hygiène corporelle et ne pas dépendre de l’extérieur. En effet, ces femmes détenues à la MACO (maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou) n’y exercent pas d’activités adéquates pouvant leur permettre de se prendre en charge. Du coup, ces vulnérables ne disposent pas de moyens financiers pour acheter, à tout moment, des serviettes hygiéniques jetables. Desormais, grâce à cet art qu’elles viennent d’acquérir, elles peuvent désormais confestionner leurs propres serviettes de façon autonome et indépendante.

Au lieu de toujours attendre à ce que les visiteurs leurs en procurent. Toute chose qui n’est pas évidente au regard du besoin qui se fait sentir dans toutes les prisons du pays. L’on se souvient que pour venir, un temps soit peu, en aide à ces  » mères et sœurs », Freeman s’était donné gratuitement en concert le samedi 04 août au CENASA juste pour collecter des serviettes hygiéniques jetables pour elles. Selon l’une des représentantes de AFRIKA TOMORROW, Stephie KABRÉ, cet art qu’elles peuvent maintenant pratiquer favoriserait leur réinsertion dans la société une fois sorties de prison.
« C’est une activité qu’elles peuvent exploiter une fois à l’extérieur. C’est-à-dire en faire un travail et former en retour leur entourage. Les matières premières utilisées sont du tissu entièrement en coton, une couche de plastique, du fil à coudre… On peut tout trouver au grand marché (…), a assuré Stephie KABRÉ à l’issue de la formation. Les bénéficiaires démontrent clairement leur satisfaction devant l’initiative.


AFRIKA TOMORROW laissent quelques matières premières au niveau de la MACO qui serviront au fur et à mesure à confectionner plusieurs autres serviettes. D’ailleurs, les « femmes GSP » (Gardes de sécurité pénitentiaire ) ont été mises au centre dudit exercice. L’idée est de permettre à ces dernières de former sur place, les éventuelles détenues qui viendront. Ne perdons pas de vue qu’en prison, pendant que certains sortent d’autres arrivent. Les GSP qui ont bien voulu se joindre à l’idée auront désormais la noble tâche de transmettre et de dupliquer ce  » nouvel art » pour le développement artistique, culturel et sociale du pays.
Au moment où les femmes étaient en pleine formation au niveau de leur QG, INFOS CULTURE DU FASO guidé par le promoteur du Festival, Freeman Tapily, a visité également le quartier des hommes. Là, les garçons vivaient un instant d’échanges « sincères » et de partages verbaux avec El hadj cheick Ismaël. Au cours de cette séance avec pour thème « la spiritualité », le jeune artiste détenu, Rolby, a livré une prestation play-back au bonheur du public carcéral. L’événement a vu aussi la présence de plusieurs acteurs de la musique et de la culture venus soutenir leur « frère » Freeman Tapily. Notamment Menfils Balla Yaaba, animateur- promoteur culturel et l’artiste Grand Docteur. Autre activité marquante du jour, fût l’assistance médicale et celle judiciaire.


Pendant ce temps à côté, le podium se dressait soigneusement pour supporter le vent, les vibrations et l’énergie que les artistes du pays entendent offrir aux détenus ce mercredi 19 décembre dans la soirée. D’ailleurs, comme depuis 2010, le concert « un vent de liberté » reste l’activité phare du Festival en question présenté annuellement dans les prisons du pays. Après Ouagadougou, rendez-vous à Dédougou et à Bobo-Dioulasso pour la suite de cette 9e édition dédiée aux femmes en détention avec leurs bébés.

Filasko Moussa KABORÉ

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