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Sécurité et paix au Burkina: l’ABFAM en mode réflexion sur le rôle de la femme artiste musicienne

Dans le cadre de ses activités périodiques, les membres de l’Association burkinabè des femmes artistes musiciennes (ABFAM), se sont réunis 5 août 2022 à Koubri, autour d’une journée détente. Cette présente journée a été placée sous le signe du rôle de l’artiste musicienne dans la construction de la paix et dans la cohésion sociale au Burkina, dans un contexte d’insécurité.

L’ABFAM est une association qui a vu le jour depuis 2015 sous le mandat de l’artiste musicienne Amity Méria. Avec plus de 200 membres à son sein, elle a été créée en vue de susciter une franche union entre les artistes musiciennes burkinabè. Substantiellement, elle milite pour la valorisation et la promotion des femmes artistes musiciennes sur le plan intellectuel et professionel. Et c’est dans sa dynamique que l’Association s’est retrouvée du côté de l’espace culturel Lounga, dans la commune de Koubri autour d’une journée détente. Placée sous le signe de la contribution de la femme artiste musicienne à la consolidation de la paix au Burkina Faso, cette journée a été ponctuée de plusieurs activités, notamment, un reboisement, un conférence-débat, des prestations d’artistes, des échanges d’expériences avec des artistes comme Amity Méria et Issouf Compaoré.

Maï Lingani, actuelle présidente de l’ABFAM

Pour Maï Lingani, actuelle présidente de l’ABFAM, le Burkina Faso traverse un des moments les plus sombres de son histoire, marqué par le phénomène de l’insécurité qui affecte directement la paix et la cohésion sociale. Vu cela, il était opportun selon la présidente, que l’ABFAM initie un cadre de rencontre d’échanges pour d’abord renforcer les liens entre les femmes artistes musiciennes, mais aussi échanger autour de la question de la paix au Burkina Faso. En un mot, voir comment les femmes artistes musiciennes peuvent jouer leur partition dans le processus de construction de la paix, de la cohésion sociale, surtout en ces temps d’insécurité au Burkina Faso.

la Diva de la musique burkinabè, Amity Méria

Du reste, cet objectif de l’ABFAM s’est traduit à travers le conférence-débat sur le Thème « Crise sécuritaire et paix au Burkina Faso : quel apport de la femme artiste musicienne? ». De cette communication du consultant Dr Guy Brou, il ressort que les femmes artistes musiciennes ne pourront apporter leur contribution à la résolution des crises et à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, tant qu’elles même ne seront pas complètement unies au sein de l’ABFAM. Un avis que partage bon nombre d’artistes présentes, en particulier la Diva de la musique burkinabè, Amity Méria. Pour elle, l’union véritable au sein de l’ABFAM prônée par Dr Brou pourrait même être la solution à tous les problèmes des femmes artistes musiciennes burkinabè.

« Beaucoup de nos jeunes sœurs artistes ont besoin de comprendre le milieu musical. C’est ce qui justifie également mon partage d’expériences à cette rencontre d’aujourd’hui. J’ai plus d’une tentaine d’années de carrière et je pense qu’en leur racontant mon parcours, tout comme mon aîné Issouf Compaoré, chacun pourra tirer ce qui est de positif afin d’améliorer sa carrière. Sur ce, je pense avoir avoir parlé avec le cœur et que cela servira sans doute à quelque chose », a-t-elle signifié. Du reste, toutes les artistes présentes ont loué le caractère opportun de cette journée.

l’artiste chanteuse, Clanabelle

C’est le cas de l’artiste chanteuse, Clanabelle. A l’en croire, c’est la première fois que l’Association sort hors de Ouagadougou pour ses activités, surtout à travers la plantation d’arbres qui pour elle est un symbole de paix et de cohésion sociale. C’est ensemble que nous, a-t-elle mentionné, pourront conduire le Burkina vers une véritable paix. Et ça selon ses dires, la femme musicienne a son rôle à jouer.

le parrain, Marcel Zoungrana

En outre, cette initiative de l’ABFAM a été fortement soutenue par les populations de Koubri. Cela a été perceptible à travers la mobilisation des artistes de la commune mais aussi des femmes. D’ailleurs le parrain, Marcel Zoungrana, n’a pas manqué de saluer l’initiative. « Je suis fils de la localité; et quand j’ai été approché pour parrainer cet événement, j’ai pas hésité un seul instant au vu de la pertinence du thème, mais aussi de l’opération de reboisement. Il était donc important pour moi d’être là pour les accompagner », a-t-il souligné.

Des prestations d’artistes et un repas communautaire a ponctué le reste de la journée.

Boukari OUÉDRAOGO

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