Ce jeudi 05 septembre 2019 s’est tenu la remise de la mosquée réhabilitée aux communautés en présence des autorités politiques coutumières et religieuses.
C’est à l’issue de l’engagement pris par l’Etat en 2012 et 2014 pour le renforcement et la protection de l’édifice que le comité chargé de ladite activités a convié les autorités politiques coutumières et religieuses pour la remise de la mosquée réhabilitée aux communautés après deux années de travaux.
Construite entre 1880 et 1890 sous l’instigation de l’Almamy Sakidi Gaoussou SANOU, chef religieux musulman avec l’approbation et le soutien des communautés de Sya après la défaite de Tiéba TRAORE, ce monument d’une architecture particulière de type soudano-sahélienne se trouvait dans un état de dégradation avancée.
C’est dans l’optique de préserver ce patrimoine culturel que le comité de réhabilitation dirigé par El Adj Ahmad SANOGO a été mis en place pour remettre en état ce patrimoine national sous l’égide d’un projet dénommé » Projet de réhabilitation et de mise en valeur de la vielle mosquée de Dioulassoba ». En deux années, ce comité a tenu plus d’une centaine de réunions pour aboutir à la finalisation de la mosquée estimé à un coût global de 527 831 037 FCFA. Ayant pu mobiliser 280 000 000 FCFA, ce comité par l’aide des bonnes volontés ont pu finaliser les deux phases de réhabilitation à savoir, la construction des hangars et la construction du bloc sécurité et réhabilitation de la bâtisse.
Pour le parrain Lassina DIAWARA: « vu la situation que le pays traverse, on avait besoin de référence sur le plan culturel et sur le plan religieux ,car a entendre l’histoire de cette edifice, sa construction à rassembler plusieurs communautés au delà de son aspect religieux. Et ce « haut lieu doit être une inspiration »»
Monsieur Abdoul Karim SANGO, Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, au nom du gouvernement et du Président du Faso à féliciter tous ceux qui ont contribué à la réhabilitation de ce monument. Pour sa part « Nous souhaitons que le modèle de tolérance que la ville de Sya incarne, il faut que des prières s’élèvent à partir de cette mosquée pour que le Burkina Faso devient un havre de paix où il fait bon vivre ensemble pour tous les fils de ce pays. »
La cérémonie fut ponctuée de discours des différents autorités de la ville.
Même si les deux phases primordiales ont été presque aboutis, le comité ne baisse pas les bras et entend continuer à œuvrer pour finaliser les deux autres phases restantes qui consistera à la construction d’une aire d’ablution, un observatoire, un château d’eau et un pavage, l’aménagement paysager , l’assainissement.
Abdoulaye COULIBALY (stagiaire)