ven 26 avril 2024

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« J’ai la ferme conviction que l’art participe à la construction de l’économie d’un pays »., Charlemagne Kevin Kaboré, chorégraphe professionnel

Le Burkina Faso regorge d’énormes talents dans le domaine de la chorégraphie. Et ça, Charlemagne Kevin Kaboré en fait partie. Cet as de la danse est de plus en plus sollicité sur le plan national mais aussi et surtout à l’international. Par ailleurs, il s’est envolé pour un spectacle du côté de l’Italie, après nous avoir accordé cette interview. Au cours des échanges, le co-fondateur de l’Association Buudbo Wakato Art aborde son parcours mais aussi s’exprime à cœur ouvert sur sa vie associative.

Charlemagne Kévin Kaboré est un jeune chorégraphe et interprète burkinabè qui ne cesse d’année en année de faire valoir son talent. En effet, la chorégraphie de cet artiste est basée sur la danse traditionnelle et contemporaine. Et toute chose ayant un début, son histoire avec la danse commence lorsqu’il fit la rencontre d’un scénariste. « En fait, après avoir arrêté les études pour faute de moyens, j’ai voulu faire carrière dans le football. Mais tout a changé lorsque j’ai fait la connaissance de Innocent Kaboré, un grand scénariste. Et grâce à cette rencontre, j’ai pu adhérer à l’Association Nationale pour l’Éducation et la Réinsertion Sociale des Enfants à Risques (ANERSER). Là, j’ai fait 3 ans de formation au théâtre », a-t-il expliqué.

Du reste, cette formation permettra au jeune Kaboré de jouer dans des pièces théâtrales notamment « Hamlet », « Une hyène à jeunes », etc. Par la force des choses, il profite pour se former à la danse grâce à la collaboration de ladite association et le Centre de Développement Chorégraphique-La Termitière (CDC-La Termitière). Dès lors, il décide d’en faire sa véritable profession. Chose qui lui vaut d’être sollicité de partout à savoir de l’Afrique en passant par l’Europe. Aujourd’hui, il collabore en temps que danseur interprète avec trois compagnies notamment sur la création en trio « Ambidextre » de la Compagnie Souleymane Ladji Koné ; la création solo « Effet miroir » de la Compagnie Teguré, et la création « D’un rêve » de la compagnie Mouvement perpétuel de Salia Sanou.

À noter que Charlemagne Kevin Kaboré est aussi auteur de la création solo « Corps en mutation », interprétée au CDC-La Termitière. Un projet qui a d’ailleurs bénéficié du 3e prix ACOGNI en bronze à l’Africa simple the best. Son professionnalisme et son ambition d’impacter considérablement ce milieu des arts de la scène l’emmènent à co-fonder l’Association Buudbo Wakato Art avec son binôme Abdoul Aziz Zoundi. À son avis, l’association vise à former les jeunes à comprendre l’art. C’est d’ailleurs ce qui les a poussé à mettre en place le projet « Yam Wékré » dont la 3e édition vient de refermer ses portes. À travers le présent projet, l’association offre de façon gracieuse, des formations en théâtre, humour, musique, danse mais aussi dans d’autres métiers manuels comme la minuisérie, etc. « J’ai appris tout gratuitement et j’ai tout appris avec mon binôme. C’est pourquoi on a eu l’idée de créer l’association afin de récompenser la société qui nous a tant donné », a-t-il confié.

Toutefois, pour mener de telles ambitions à bon port, il faut des moyens conséquents, chose qui n’est pas forcément à la portée de notre jeune Kaboré. À l’en croire, les moyens manquent beaucoup dans la mesure où il s’engage à former ses jeunes frères et sœurs. De ses dires, l’accompagnement de l’État peut souvent aider à avoir des grands finances à l’extérieur. Malheureusement, cela fait défaut. Même le soutien moral peut nous être utile, dira-t-il, en ce sens qu’il réconforte davantage.

 

« Si les conditions sont réunies, nous pourrions accomplir beaucoup de choses, dont ce qui nous tient le plus à cœur, la construction d’un centre au nom de l’association. J’ai la ferme conviction que l’art participe à la construction de l’économie d’un pays. Vous remarquerez même que la plupart des personnalités importantes viennent à l’occasion de grandes manifestations artistiques. Alors, quoi de plus normal que d’investir dans le secteur de l’art », a-t-il fait savoir avant d’adresser ses remerciements au CDC-La Termitière pour tout ce qu’il a édifié dans sa formation.

 

Interview réalisée par Modou TRAORÉ (stagiaire)

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