Le métier de danseur contemporain est un métier peu connu du public burkinabé. Pourtant le talent burkinabé en la matière se vend bien à l’extérieur. Des artistes danseurs arrivent tant bien que mal à se frayer un passage dans l’univers de la danse. Nous avons pu rencontrer un de ces danseurs qui a bien voulu s’entretenir avec nous.
Infos Culture du Faso (I.C.F.) : Qui est Pascal Kaboré ?
Pascal Kaboré : Pascal Kabore est danseur chorégraphe. J’ai une compagnie de danse nommée compagnie Anitché basée au centre culturel français de Ouagadougou.
ICF: Raconté nous un peu votre parcours ?
Pascal Kaboré : J’ai eu un long parcours. J’ai fait mes débuts avec la danse africaine dans la compagnie FARAFINA YELENBA il y a de cela 20 ans. Donc ça fais de cela 20 ans que je suis dans la danse surtout contemporaine.
ICF: Faites-vous un autre métier en dehors de la danse ?
Pascal Kaboré : Pascal Kaboré vie de la danse. La danse c’est ma passion et je ne fais que cela.
ICF: Avez-vous été soutenu dans votre métier dès le départ ?
Pascal Kaboré : Je peux dire que oui. Il y a beaucoup de gens qui m’ont soutenu, il y a entre autre Desiré Somé qui n’est plus, Serge Coulibaly, Salia Sanou, Issa Sanou. J’ai vraiment eu beaucoup de soutien.
ICF: Où avez-vous appris à danser ?
Pascal Kaboré : J’ai appris à danser dans le quartier artistique de Bobo-Dioulasso Bolmakoté avec Desiré Somé.
ICF: Comment décrivez-vous le métier de danseur ?
Pascal Kaboré : Le métier d’un danseur est tout comme le travail des bureaucrates, il faut d’abord aimer la chose pour se sentir à l’aise, mais s’il n’y a pas d’amour ça devient fatiguant. Présentement la danse c’est ma vie.
ICF: Qu’elles différences y a-t-il entre la danse africaine et la danse contemporaine ?
Pascal Kaboré : La danse africaine est basée sur le sol. C’est nos coutumes et on ne peut pas tout savoir là-dessus. La danse contemporaine est une danse de patience, de liberté et de joie. La danse africaine nécessite beaucoup de force plus que la danse contemporaine. J’ai beaucoup aimé la danse contemporaine.
ICF: D’où tirez-vous votre inspiration ?
Pascal Kaboré : Je tire mon inspiration des chansons, surtout des mélodies.
ICF: Comment arrivez-vous à faire ces figures acrobatiques ?
Pascal Kaboré : Je crois que c’est une passion. Je ne suis pas acrobate, mais avec Issa Sanou je m’y mets et j’ai appris avec lui.
ICF: Le métier nourrit il son homme ?
Pascal Kaboré : Je peux dire que la danse arrive à me nourrir. Même si je ce n’est pas à tout moment je gagne dedans. Mais j’ai espoir de pouvoir vivre exclusivement de ce métier.
ICF: Êtes-vous soutenu dans votre métier ?
Pascal Kaboré : Si, les gens nous soutiennent surtout financièrement et cela nous galvanise. Mais il y a peu de gens qui arrivent à le faire. Donc c’est notre courage qui nous fait avancer.
ICF: Pascal Kaboré a-t-il des références en matière de danse ?
Pascal Kaboré : Ma référence c’était d’abord Serge Aimé Coulibaly, ensuite il y a Salia Sanou et plusieurs autres que je ne finirai pas de cité ici.
ICF: Selon vous, comment est-ce que le ministère peut vous aider dans votre métier ?
Pascal Kaboré : On attend de notre ministère un soutien, ils doivent respecter les artistes que nous sommes en leur donnant des financements même si c’est sous forme de prêts pour réaliser leur projet dans le but de valoriser le domaine artistique qui est en perdition. Sinon pour l’instant le ministère ne fait pas grand-chose pour nous.
ICF: Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui veulent embrasser le métier ?
Pascal Kaboré : Le conseil que je peux leur donner c’est d’embrasser le métier avec amour et courage. Il faut qu’ils respectent la danse et se mettent au sérieux pour travailler dur afin d’y réussir.
ICF: Votre dernier mot?
Pascal Kaboré : Que Dieu bénisse la culture et la danse.
Propos recueillis par Fabrice Parfait Sawadogo
L’islam n’est pas un pays ni un groupe terroriste.