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Festival « Tiébélé Guigana » : une première édition sur fond de promotion et de sauvegarde du patrimoine immatériel en pays kasséna

Il s’est tenu dans l’après-midi du jeudi 15 avril 2021 au Musée de musique Georges Ouédraogo, la conférence de presse entrant dans le cadre de la première édition du festival « Tiébélé Guigana ». Cette manifestation prévue du 29 avril au 01 mai 2021 à Tiébélé dans la province du Nahouri, connaitra entre autres, des séances de formation en musique et droits d’auteurs, en danse, en art culinaire, des prestations de toutes sortes, etc.

L’univers des manifestations culturelles au Burkina Faso s’est agrandi avec le festival « Tiébélé Guigana », qui signifie en langue kasséna, « la manifestation de la culture et des arts de Tiébélé ». Abraham Abassagué, directeur dudit festival, explique toute sa particularité : « Pour nous, la particularité du festival c’est qu’il se penche à 80% sur la promotion, la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel kasséna ». À la question de savoir la nécessité de la tenue de ce festival, Monsieur Abassague a été, on ne peut plus clair. « D’abord, parce que la jeunesse de Tiébélé vit une situation de déculturation, de perte de valeurs identitaires et de savoir-faire.

Par ces temps qui courent, nous constatons que la jeunesse de Tiébélé est en perte de vitesse dans certains domaines », a-t-il regretté. Et le directeur du festival « Tiébélé Guigana » d’ajouter ; « Deuxièment, parce que nous avons un besoin de promotion de la destination Nahouri et de la destination Tiébélé, en tant que lieu touristique et lieu emblématique de la culture au Burkina ». À entendre le comité d’organisation, c’est à ces soucis de la préservation de la culture kasséna, de la formation des jeunes et du besoin de cadre d’échanges, que cette première édition tente de parer.

Pour ce faire, quelques activités sont prévues au cours de ces trois jours ; une formation en musique et droits d’auteur, en danse, en art culinaire traditionnel ; des prestations d’artistes, une rue marchande, entre autres. À travers ces différentes activités, le comité d’organisation entend transmettre certaines valeurs du terroir kasséna en perte de vitesse aux jeunes garçons comme aux jeunes filles. Abraham Abassagué a d’ailleurs regretté l’incapacité des jeunes filles à préparer des mets traditionnels authentiques, faute de formation.

Toute chose qui amène le comité d’organisation à faire de la formation, l’élément clé dans cette première édition. Outre les formations et autres activités festives, le festival « Tiébélé Guigana » sera également un cadre lors duquel, de vibrants hommages seront rendus à des trésors humains vivants et à des sommités, qui ont fait de la promotion, de la sauvegarde de la culture kasséna et de sa transmission aux jeunes générations, leur cheval de bataille. Soi dit en passant, Tiébélé, l’une des cinq (05) communes que composent la province du Nahouri, est située à une trentaine de kilomètres de Pô. Cette ville est beaucoup connue pour l’architecture, les magnifiques décorations des cases dans la cour royale, qui attirent chaque année de nombreux touristes à travers le monde.

Kayadan Alain Gounabou

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