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Festival « Miceli » de Bobo Dioulasso: la mode burkinabé et africaine célébrée

Le jeudi 30 septembre 2021 s’est tenue à la maison de la culture Monseigneur Anselme Titiama Sanou de Bobo-Dioulasso la conférence de presse annonçant la tenue de la première édition du festival « Miceli » les 4, 5 et 6 novembre prochain sous le thème : « Toute la chaîne des valeurs du textile et de l’habillement en synergie ».

« Miceli », terme Bambara qui signifie « aiguille » en français est la dénomination d’un festival initié par Boubakar Ouedraogo plus connu sous le nom de créateur OB Style dans la belle cité de Sya. Par ailleurs promoteur de l’entreprise de haute couture et du label OB Style et Mode situé dans la capitale culturelle, il ambitionne par ce festival reprendre à son compte la symbolique de l’aiguille qui est que :  » l’aiguille est nue, mais c’est elle qui habille les autres  ». Amateur ou professionnel, l’aiguille demeure l’outil de travail de base de chaque couturier.

C’est en présence de ses proches collaborateurs de l’Institut Burkinabé pour la Culture et le Développement (IBC-Developpement), des membres de la presse et des représentants des agences de mannequinats que s’est tenue la dite conférence de presse. Adama Tiendrebeogo connu sous le nom Salif dans la série télévisée « Les Bobodioufs», modérateur de la conférence n’a pas tari d’eloges sur le promoteur du festival. Il a affirmé que celui qui n’a jamais été habillé par OB style a au moins avalé sa salive en voyant quelqu’un qu’il a habillé de passage.

Au présidium était entre autres Aboubacar Ouédraogo, styliste et promoteur du festival ; Madjara Ouattara, formatrice en stylisme digital ; Madame Taoko et Léonard Compaoré, doyen de Top Culture. Selon les conférenciers, ce projet d’envergure internationale vise à faire connaître les différents métiers de la mode tout en participant à la professionnalisation et à l’autonomisation des acteurs de la filière; à permettre à la mode burkinabé de se construire une identité culturelle propre à elle et à favoriser la création de plusieurs entreprises et événements spécialisés dans la mode ainsi que dans la promotion des différents métiers de la filière.

Au delà de la promotion de l’art vestimentaire, le projet entend générer des retombées visibles à plusieurs niveaux pour la ville de Bobo-Dioulasso et l’ensemble de la région des Hauts-Bassins. «Notre objectif est de booster l’économie du textile. Ce festival sera l’occasion pour les participants de vendre les images et leur produits. Il y aura une remise de distinctions à trois lauréats qui seront de l’ordre de Miceli d’or au niveau national, le Miceli d’argent pour la diaspora et enfin le Miceli de bronze. C’est pas clairement défini mais nous prévoyons la somme d’environ 700 mille francs pour l’or, 500 mille francs pour l’argent et 300 ou 400 milles francs pour le bronze », a expliqué M. Ouédraogo.

Techniquement, l’esprit du projet consiste à regrouper les ateliers de couture, les teintureries, les tisseuses, les brodeurs, les stylistes-modelistes, les designers, les mannequins,etc… à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso durant trois jours à savoir les 4, 5 et 6 novembre 2021 pour célébrer ensemble la grande fête de la mode burkinabé et africaine d’où le choix du thème « Toute la chaîne des valeurs du textile et de l’habillement en synergie ». Ceux qui seront sélectionnés délocaliseront leurs ateliers de confection ainsi que leurs personnels et apprentis sur le site de la maison de la culture où ils occuperont chacun un stand afin de recevoir des clients pour la confection de tenues sur mesure sur place. Ces ateliers serviront également de stages pratiques de perfectionnement aux stagiaires qui seront sélectionnés.

Le mannequinat, qui est un domaine négligé au Burkina malgré les grands talents, sera également à l’honneur avec des formateurs et des mannequins confirmés, ont annoncé les conférenciers.
« La mode est une science et chacun devrait être spécialiste dans son domaine. Aussi, sans formation, il n’y a pas de révolution. Les centres de formation au Burkina prennent trois ans pour former les gens et nous estimons que la durée est longue. Avec un an ou voire moins, nous pouvons former les gens et atteindre le même résultat. Mme Taogo va accompagner à cet effet les participants dans ce sens avec son expérience qui fait d’elle la personne la plus avertie du domaine de la mode. », a ajouté promoteur.

En sus, le festival « aiguille » sera riche en couleurs et connaîtra aussi plusieurs conférences, panels et forums d’échange entre professionnels et les thèmes retenus pour cette première édition sont : « Culture et art vestimentaire en Afrique » pour la conférence et « Textile et habillement, quelle mode pour l’Afrique ? » pour le panel. La présente édition se tiendra sous le haut patronage du ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, et le projet bénéficie de l’accompagnement de quatre ministères dont celui de la Culture, de l’Industrie et du Commerce, de l’Économie et de la Jeunesse. D’un coup global de trente cinq millions de francs CFA, environ 40 % de la dite somme sont mobilisés à ce jour,selon les organisateurs.

M. Ouédraogo, le promoteur de ce festival, a été couturier pour de nombreuses productions cinématographiques et télévisuelles, plusieurs fois lauréat du 1er prix au grand prix national de l’art vestimentaire, plusieurs fois habilleur officiel des cérémonies de miss campus UEMOA et Miss Université, il a également défilé à plusieurs reprises lors des grands événements nationaux tels le SIAO, le FESPACO et dans dans des pays de la sous région. À entendre le « doyen » Léonard Compaoré, il est sans conteste l’homme qu’il faut pour la promotion de la mode burkinabé.

Sarambé S. Jérôme (Stagiaire)

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