mar 16 avril 2024

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FESPACO 2023: « Le taxi, le cinéma et moi » de Salam Zampaligré fait salle comble au ciné Neerwaya

Sélectionné en catégorie Panorama à la 28e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), c’est au ciné Neerwaya que le film documentaire « Le taxi, le cinéma et moi » du réalisateur burkinabè Salam Zampaligré, a été vu pour la première fois au Burkina Faso. c’était ce 2 mars 2023.

C’était sans doute l’un des projets cinématographiques les plus attendus de cette 28e édition du FESPACO. « Le taxi, le cinéma et moi », c’est donc l’intitulé de ce projet de long-métrage documentaire, dont la spéciale première a été faite en fin du mois de janvier 2023, au International Film Festival of Rotterdam. Et c’est ce jeudi 2 mars 2023 que le public ouagalais et d’ailleurs a eu le privilège de découvrir ce film, du côté du ciné Neerwaya. Cette projection du film en sélection panorama FESPACO, intervient quelques jours après son sacre du Grand Prix du documentaire à la 12e édition du Festival de Film Africain de Louxor, en Égypte.

« Le taxi, le cinéma et moi » retrace le parcours de Drissa Touré, réalisateur burkinabè ayant fait les beaux jours du cinéma burkinabè et africain, avant de tomber dans une léthargie totale. Chauffeur de taxi, autodidacte, Drissa Touré devient cinéaste grâce à une rencontre avec le cinéaste Sénégalais Sembène Ousmane. Dès lors, il va se faire un excellent parcours cinématographique, et non pas des moindres. « Laada » en 1991 ou encore « Haramouya » sorti en 1995, sont ses plus grands succès dans le monde du cinéma. Des films qui lui ont valu de faire de grands festivals à travers le monde, notamment Festival de Cannes, le FESPACO, Locarno, Rotterdam, New York, African Film Festival, etc. Après une déception amoureuse du côté des États-Unis où il vivait, il rentre au Burkina Faso. C’est donc le début d’une descente aux enfers.

Pour Salam Zampaligré, ce film questionne plus l’avenir réservé à la nouvelle génération de réalisteurs

« Ce film, on l’a fait avec le cœur parce que Drissa Touré, je l’ai connu quand j’étais encore à l’école de cinéma, à l’Institut de l’Image et du Son Studio-École (ISIS-SE), à travers ces œuvres que nous avons étudiées. Mais je n’avais pas eu l’occasion de le croiser physiquement jusqu’au jour où je tombe sur un reportage de la chaîne de Télé France O qui disait que le cinéaste Drissa Touré est devenu chauffeur de Taxi-moto dans les rues de Bobo-Dioulasso. Et en tant que jeune réalisteur, cette situation m’interpelle beaucoup en ce sens que des hommes comme lui ont été de véritables ambassadeurs de notre pays dans le monde à l’époque. Ce film, au-delà, d’être un hommage à ce grand homme, reste un questionnement profond sur le futur des jeunes réalisteurs », a fait savoir Salam Zampaligré, auteur réalisteur.

Le réalisteur Drissa Touré perçoit ce film comme une thérapie pour lui-même

« J’ai eu peur de regarder ce film. Cela fait plus de quatre ou cinq ans qu’il m’a poursuivi pour faire ce film. Je me suis demandé si je pouvais lui faire confiance. Est-ce qu’il serait capable de traduire ce qu’il y a au plus profond de moi-même en ce sens que cela pourrait être une thérapie. Toute à l’heure quand j’étais assis, j’ai fallli larmoyer, mais il y a une énergie intérieure qui est venue rallumer quelque chose en moi et c’est de cette Thérapie dont parle ». C’est en tout cas ce que nous a confié le protagoniste du film, Drissa Touré. Ce film, selon lui, est surtout le mérite d’un jeune qui l’a connu et qui l’a étudié durant sa formation cinématographique.

Du reste, cette grande première du film a fait salle comble. Au sortir de la projection, le critique de cinéma, Hector Victor Kabré, a confié avoir découvert un cinéaste qui a une vision lointaine. « D’abord, il s’est agi d’éclairer la jeune génération à prendre conscience de la fébrilité du métier, parce que nous sommes dans un contexte d’environnement fragile dû à la crise sécuritaire et qui fait que l’art est relégué au second plan. Donc il faut bien gerer sa carrière. Du point de vue artistique, j’ai vu un travail d’archives assez profond que le réalisteur a fait pour rendre une nouvelle vie à un cinéaste qui était oublié (…) », a-t-il fait savoir, avant d’adresser ses félicitations à monsieur Zampaligré.

Lisez l’interview du réalisateur burkinabè Salam Zampaligré par ce lien👇🏻👇🏻👇🏻👇🏻👇🏻👇🏻👇🏻

Boukari OUEDRAOGO

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