ven 29 mars 2024

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FESPACO 2019 : Apolline Traoré à la conquête de l’étalon d’or.

Le film « Desrance » de la cinéaste burkinabè, Apolline Traoré compte parmi les trois films en compétition pour la conquête de l’étalon d’or au FESPACO 2019. En vue de recueillir son avis et ses attentes, la rédaction de Infos Culture du Faso l’a rendue visite.

« Mon film s’appelle « Desrance » et parle de ce que la guerre peut faire à un individu », informe Apolline Traoré. La cinéaste poursuit que le scénario le film parle des conséquences de la guerre sur la vie d’un individu. Pour elle, c’est l’histoire d’un père et de sa fille au moment de la crise en Côte d’Ivoire. A entendre ses explications, le film montre aussi l’importance pour un père de donner son nom à une fille ou à un garçon. « La première impression dès qu’on finit un film, on espère avoir une plateforme pour le présenter au public. C’est la peur de la réaction du public», affirme Apolline Traoré. Selon elle, le métier de cinéaste est à la fois une passion de jeunesse et un choix de vie. Car, ses mérites et ses trophées sont dus à la passion du 7e art qui lui fait avancer dans sa carrière.

« Le FESPACO, c’est la plus grande opportunité  »
Pour ce qui est du cinquantenaire du FESPACO, elle confie que le fait de parler de mémoire est très importante. Car, Apolline Traoré signifie sans détour qu’il est important d’honorer les personnes qui ont été à la base du cinéma africain. A son avis, la nouvelle génération dont elle fait partie, doit puiser dans l’héritage cinématographique des anciens pour réaliser des films de bonne qualité. « On ne peut pas avancer sans regarder en arrière, les anciens en vue de s’inspirer de leur savoir-faire », notifie la jeune réalisatrice de long métrage. Toutefois, elle fait savoir que le cinéma burkinabè a connu une période de battement d’aile où certaines personnes se considéraient cinéastes surtout avec l’avènement du numérique. Elle mentionne qu’il faut la capacité de distinguer un cinéma commercial dont le film est produit à moindre cout. Par la suite, elle avoue, dans un autre sens, militer pour un cinéma de qualité dont le but est de conquérir l’Afrique et de s’ouvrir à d’autres horizons.

En sus, Apolline Traoré accepte le type de cinéma qui crée des emplois. C’est dans cette lancée qu’elle soutient que le FESPACO est et demeure une plateforme extraordinaire à la limite de référence en Afrique pour célébrer le cinéma. « Le FESPACO, c’est la plus grande opportunité africaine du cinéma. C’est vraiment une aubaine pour nous, car quand on regarde dans les autres pays, il n’y a pas de festival qui est important », lance-t-elle. Elle se dit confiant que le FESPACO sera reconnu comme « un grand festival dans les années à venir.» C’est pourquoi, elle dévoile que ses attentes à cette 26e édition du FESPACO, est que le public apprécie et adopte son film en compétition.

« Organiser une industrie cinématographique »

A la question de savoir les défis à relever pour le cinéma africain, la réalisatrice du film « Frontières » insiste sur la formation et le financement des films. De ce fait, en partant d’une analyse, elle rappelle que le cinéma africain et le cinéma en général, a connu une période de difficultés de financement.
Elle souligne, d’ailleurs, que l’implication et la compréhension du politique et de certaines personnes sur l’idée qu’en matière de cinéma, faire des films de qualité demande de grands moyens financiers.

En saluant le geste de soutien du ministère en charge de la culture dans le financement de films, la jeune Apolline précise que le cinéma comme la culture coute véritablement cher. Par ailleurs, elle soutient qu’il faut plus d’investissement en vue d’organiser une industrie cinématographique. Sur le « maestro Idrissa Ouédraogo » et les hommages dédiés à la veille du FESPACO, la réalisatrice du « Testament » reconnait en l’homme, un mentor, un homme extraordinaire. Ses mérites sont l’impact d’une vision du cinéma. En dénonçant l’agitation autour de cinéaste pour lui rendre hommage, la filleule du Maestro, déplore le fait que cela se fait après sa disparition.

Achille ZIGANI et Parfait Fabrice SAWADOGO

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