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FAMA 2023: les enjeux de la diplomatie culturelle au cœur d’un panel

Dans le cadre de la 10e édition des Faso Music Awards (FAMA), l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a accueilli un panel sous le thème « Les enjeux de la diplomatie culturelle pour le Burkina Faso ». C’était ce jeudi 18 mai 2023, en présence d’éminentes personnalités du monde de la culture.

Dans 48 heures, les FAMA 2023 livreront leur verdict, pour le plus grand bonheur des acteurs culturels, qui se seront illustrés tout au long de l’année écoulée. Et en marge de cette cérémonie de distinction, plusieurs autres activités sont inscrites au programme. Ce sont notamment les FAMA off, mais aussi et surtout, le panel sur le thème de l’édition. « Les enjeux de la diplomatie culturelle pour le Burkina Faso », c’est donc le thème qui meuble cette édition de l’événement. Au total, six communications ont été livrées par d’éminents hommes de culture, dans le cadre de ce thème, ce 18 mai 2023.

Le promoteur des FAMA, Youssef se réjouit de la forte mobilisation des participants

À en croire donc le promoteur des FAMA, Youssef Ouédraogo, le choix de ce thème a été motivé par un constat, celui du fait que la culture soit devenue, de nos jours, une sorte d’arme d’hégémonie des grandes puissances sur les autres pays. Aussi, selon ses propos, le Burkina Faso est aujourd’hui considéré comme le carrefour de la culture sur le plan africain, au regard des manifestions culturelles que le pays organise, à l’image du FESPACO, du SIAO, etc. Sur la base de ces manifestations, ajoutées à celles organisées par les structures privées, cela, de l’avis de monsieur le promoteur, pourrait permettre au Burkina Faso de se projeter une belle image. Pour lui, les pays se dominent par le « Soft power », et la culture en fait partie.

Pour l’ex ministre de la culture, Mahmoudou Ouedraogo, il est impératif de revoir les textes qui réagissent le fonctionnement du secteur culturel

Pour sa part, l’ancien ministre en charge de la Culture, Mamoudou Ouédraogo, par ailleurs paneliste principal de la soirée, a essentiellement axé sa communication sur la définition et les origines de la diplomatie ainsi que toute son évolution. À l’en croire, le développement de la culture passe véritablement par une réelle implication de l’État et la prise en compte du secteur privé. « Les Burkinabè ont une culture diversifiée et dynamique. Mais ce qui pose problème c’est que nous devont être conscients de cela, et que nous n’avons rien à envier aux autres cultures du monde. Aussi, nous sommes dans une compétition et elle est mondiale. Chaque pays profite de ses atouts. Nous devons donc jouer des nôtres pour l’image culturelle que nous représentons actuellement pour l’Afrique et même pour le monde entier », a-t-il soutenu.

« Il faut une réelle autour de la question de la diplomatie culturelle », Issaka Bonkoungou, assis à l’extrême droite du présidium

Quant au diplomate et communicateur Issaka Bonkoungou, il a étalé sa communication sur le sous-thème « Diplomatie burkinabè et développement économique, culturel et social ». Pour ce dernier, la diplomatie culturelle burkinabè souffre d’énormes problèmes. « En fait le Burkina Faso compte plus d’une cinquantaine de représentations diplomatiques dans le monde. Malheureusement, à peine quatre ou cinq possèdent des conseillers culturels. Et même pour le peu de ces conseillers, un problème de profile se pose. Ce qui fait qu’il y a moins d’actions en faveur de la promotion culturelle. Les problèmes en sont multiples, d’où la nécessité de repenser les choses », foi de monsieur Bonkoungou.

Irène Tansembédo appelle à une considération des créateurs et de leurs créations

Pour le sous-thème « Les artistes, acteurs de valorisation et de promotion de la culture », il a été développé par la chorégraphe Irène Tassembédo. Pour elle, ce qui compte c’est le sérieux que l’on donne aux créateurs et leurs créations. « Lors de certaines représentations, des autorités se permettent d’arriver en retard ou même quand ils viennent à l’heure, ne peuvent pas rester durant tout le spectacle. Cela est une marque de dévalorisation des créateurs, voir de la culture. Que l’on apprenne à respecter le travail des créateurs, et le reste suivra », a-t-elle signifié.

Irène Tansembédo appelle à une considération des créateurs et de leurs créations

Il faut rappeler que d’autres communications ont aussi marqué ce panel. Il s’agit notamment de « La contribution du soft power culturel au positionnement géostratégique du Burkina Faso à international » développée par Boukari Ouédraogo (Expert de la géopolitique, économiste et planificateur) ; « Sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel burkinabè à l’extérieur : défis et perspectives » développée par le Dr Dramane Konaté (Enseignant chercheur) ; et « Patrimoine et créations : identités et enjeux contemporains » développée par Souleymane Ganou (Maître de conférence en Études culturelles africaines).

Rendez-vous est donc pris ce vendredi 19 mai 2023, pour les FAMA off.

Boukari OUÉDRAOGO

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