jeu 25 avril 2024

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«En 2022, nous avons atteint un bilan de 75,45% de taux d’exécution des activités», Rasmata Maïga/Sawadogo, DG du Musée National

En marge du nouvel an 2023 qui vient de débuter, une équipe de notre rédaction a eu un entretien avec la Directrice Générale du Musée National du Burkina, Madame Rasmata Maïga/Sawadogo. Nos échanges ont essentiellement porté sur le bilan des activités du musée en 2022, les perspectives et vœux à l’occasion du nouvel an.

Infos Culture du Faso (ICF) : Dites-nous quelles sont les missions du Musée National du Burkina ?

Madame Maïga : D’abord, il faut dire que le Musée National du Burkina a été créé par la loi 42/62/AN du 13 novembre 1962 et érigé en Établissement Public de L’État à caractère Scientifique, Technique et Culturel (EPSCT) par décret Nº2003-085/PRES/PM/MCAT/MFB.
Cela dit, le Musée National a pour missions essentielles la collecte, la sauvegarde et la diffusion des témoins matériels et immatériels les plus représentatifs de l’identité culturelle des différentes composantes de la nation burkinabè.

ICF : Quels étaient les objectifs à atteindre du Musée National, au cours de l’année 2022 ?

Madame Maïga : Conformément à la lettre de mission de la Directrice Générale et les orientations du plan d’actions 2021-2025, le Musée National poursuivait en 2022, sept objectifs opérationnels répartis en trois axes d’interventions.
Axe 1 : Amélioration de gouvernance du Musée National
Il s’agit d’améliorer la coordination des interventions; de renforcer les capacités des ressources humaines; et renforcer les capacités du musée en matériels et en infrastructures.
Axe 2 : Renforcement de la prévention des témoins matériels et immatériels du Burkina Faso
À ce niveau, deux objectifs opérationnels étaient fixés, notamment ceux d’assurer la documentation des collections; et d’améliorer les conditions de conservation et de restauration.
Axe 3 : Renforcement de la visibilité et de l’attractivité du Musée National
Les objectifs opérationnels à ce niveau, étaient de dynamiser l’animation culturelle; assurer la communication sur les activités du Musée National.

ICF : Y a-t-il eu des difficultés qui ont émaillé l’atteinte normale de ces objectifs opérationnels ?

Madame Maïga : Bien sûr. Nos activités se sont déroulées comme vous l’aurez remarqué, dans un contexte national marqué par des crises sécuritaire et sanitaire, qui impactent négativement la fréquentation. Aussi, le déblocage tardif des subventions de notre ministère de tutelle, à savoir le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT), a également affecté le démarrage des activés.

ICF : Nonobstant cela, quel bilan tirez-vous ?

Madame Maïga : En début d’année 2022, nous avons inscrit 22 activités majeures dans notre programme, réparties dans les trois axes cités ci-haut. Et ces activités ont rencontré l’approbation du Conseil d’Administration (CA). Parmi ces 22 activités, 13 ont pu être entièrement réalisées, 4 ont été réalisées à plus de 50% et 5 ont été réalisées à moins de 50%. Ce qui nous donne un taux d’exécution total de 75,45%. Il faut préciser que ce bilan date de fin novembre. À noter également que de janvier au 31 octobre 2022, le Musée National a reçu 8168 visiteurs dont 7860 nationaux et 308 expatriés.
Les 13 activités entièrement réalisées sont entre autres l’organisation d’une formation en scénographie au profit de 15 agents du musée; l’organisation d’une formation sur la sécurité et la sûreté dans les musées au profit du personnel; la tenue d’une formation sur la restauration des objets au profit de 10 agents; la tenue d’une formation sur la lecture des documents du CA au profit des membres du CA; la tenue d’un atelier de renforcement des capacités des membres du réseau de communicateurs; l’élaboration d’un projet pour l’aménagement d’infrastructures marchandes autour du Musée National; l’élaboration des termes de références pour la construction de la grande salle d’exposition du Musée National; assurer la conservation curative des objets; l’organisation d’une exposition temporaire sur le thème «Poupées Kamba»; l’organisation d’une exposition majeure sur le thème «Musées et cohésion sociale»; la création d’une cellule de veille informationnelle, d’élaboration de projets et de suivi des partenariats; l’organisation de la célébration des 60 ans du Musée National sous le thème «60 ans du Musée National : enjeux et défis pour la sauvegarde de la diversité culturelle et le renforcement de la cohésion sociale». À ce propos, toutes les activités menées tournaient autour de la célébration des 60 ans du Musée, jusqu’au lancement le 13 novembre dernier.

ICF : 75,45% de taux d’exécution, est-ce qu’on peut dire qu’il y a motif de satisfaction ?

Madame Maïga : Au regard du contexte difficile que traverse le pays, je dirai oui. Nous avons un personnel dévoué, courageux et résilient qui malgré toutes les difficultés, ont travaillé de sorte à obtenir ce bilan. C’est le moment pour moi de leur adresser mes vives félicitations.

ICF : Quels sont les défis du Musée pour la nouvelle année 2023 ?

Madame Maïga : D’abord, nous comptons poursuivre dans l’élan de la célébration des 60 ans. Le thème sera défini et des activités seront menées à partir de ce présent thème, si le contexte le permet. Aussi, nous allons maximiser sur des activités à même d’accroître la visibilité et l’attractivité du Musée National. Le musée entend, à court terme, nouer des contacts avec d’autres musées de la sous-région. On entend également aller dans le sens de convention de partenariats avec des universités du Burkina mais aussi celles de la sous-région. Nous voulons, à travers ces initiatives, renforcer les collaborations avec ces institutions afin que le Musée soit un centre de recherche scientifique qui pourra accueillir des étudiants dans le cadre de leurs travaux de recherches.
Nous irons vers ces institutions. Cependant, c’est l’occasion pour moi d’affirmer que le Musée National est l’apanage de tout le monde (scientifiques, artistes, toutes les composantes sociopolitiques). Et notre devoir est de les identifier et les démarcher, mais nous restons ouverts à tous pour d’éventuelles propositions ou de suggestions.

ICF : Quels sont vos vœux pour 2023 ?

Madame Maïga : Il faut dire que l’année 2022 a été beaucoup éprouvante pour l’ensemble des Burkinabè. Pour ce faire, je formule des vœux d’espoir sur le plan de la stabilité et de la cohésion sociale. Une fois que la paix s’installe, je pense que tout ira pour le mieux.

ICF : Nous sommes au terme de notre entretien, quel est votre mot de fin ?

Madame Maïga : Je voudrais une fois de plus saluer la résilience et le courage de l’ensemble de mes collaborateurs et par ricochet, leur présenter mes vœux les meilleurs. À votre rédaction, je ne cesserai de dire merci, merci pour l’accompagnement dont vous avez toujours fait preuve à l’endroit du Musée National. Malgré les moyens de bord, vous vous êtes toujours inscrits dans la promotion de la culture et cela est très salutaire.

 

Interview réalisée par Boukari OUEDRAOGO

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