Les différentes cultures tendent de plus en plus dans la disparité, l’homogénéité culturelle n’existe pratiquement plus. Selon que l’on soit jeune, vieux, pauvre ou riche chacun a sa définition de ce que c’est que la culture. Le défi qui se pose est de la conserver, la transmettre et la mettre à l’abri des influences étrangères. L’inter culturalité que nous ne pouvons éviter à cause de la globalisation nous impose donc de respecter nos cultures. Le respect de nos cultures dans un tel contexte se tiendra au respect des codes et normes établis. Ce sont ces différents codes et normes qui font se différencier les sociétés.
Notre pays en particulier fait poids de jour en jour à une influence énorme des cultures étrangère. Nous nous retrouvons à cheval entre plusieurs cultures, mettant en doute le comportement individuel de tout un chacun ou collectif d’un groupe. De plus en plus de voix se lèvent pour crier scandale lorsque la dérive est exagérée. Nous crayons de plus en plus de nous retrouver un jour acculturer comme on n’aime à le dire.
« Étant donné que la culture s’acquiert par apprentissage, les gens ne naissent pas Américains, Chinois ou Hottentots, paysans, soldats ou aristocrates, savants, musiciens ou artistes, saints, chenapans ou moyennement vertueux : ils apprennent à l’être. » Ce propos de T. Dobzhansky (1966) caractérise assez complètement la conception moderne de la culture : elle est acquise, mais d’abord par imprégnation et identification avant de l’être par apprentissage explicite ; elle est transmise généalogiquement et non héréditairement.
En s’appuyant sur le fait que la culture se transmet par l’apprentissage il ressort la nécessité pour tous d’être le relais de sa propre culture afin de la pérenniser. Nous devons nous engager tous autant que nous sommes à être les promoteurs de notre africanité. Loin d’être un obstacle la diversité culturelle doit se poser comme un avantage dans l’amélioration des différentes cultures, elle doit permettre à chaque culture de se développer dans le respect de l’autre, de se construire en tenant compte de l’autre. Nous ne devons donc pas être imperméable aux autres cultures mais plutôt l’utiliser sans bousculer nos codes et nos normes, en nous inspirant de ce qui pourrait nous permettre de consolider la nôtre.
OUATTARA Zié Hamed Kader
