ven 29 mars 2024

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« C’est la main de l’arrangeur que les artistes apprécient », Mohamed Coulibaly, arrangeur

Une équipe du journal Infos Culture du Faso a rencontré dans la cité de Sya, Mohamed Coulibaly alias Sisqo. Il est arrangeur, artiste chanteur, promoteur de festival et producteur. Il revient dans cette interview sur sa carrière d’artiste et parle de son studio.

Infos Culture du Faso (I.C.F): presentez vous à nos lecteurs

Mohamed Coulibaly (M.C): je tiens à vous remercier pour tout le combat que vous menez pour nous et pour toute la culture burkinabè. Je suis Mohamed Coulibaly alias sisqo, arrangeur, artiste chanteur, promoteur de festival et producteur.

I.C.F: comment est née cette passion de l’artiste à l’arrangeur ?

M.C: notre dernier album a été enregistré en 2006 au studio Abazon. On se rendait à Ouagadougou pour la réalisation de nos œuvres musicales, faire notre enregistrement. Après la réalisation de notre premier album, j’ai commencer à m’intéresser aux petits studios de son mais je n’avais pas prévu de mettre un studio en place. Je gravais des sons sur CD pour nos activités à l’aide d’un ordinateur. Et c’est plus tard que j’ai cherché des logiciels et j’essayais de m’entraîner. Jai fait l’instrumental pour les jeunes du quartier et c’est de là qu’est venu le studio.

I.C.F: parlez nous de votre studio.

M.C: le studio est né en 2008. J’ai commencé a faire des enregistrements en 2008, 2009. J’ai commencé à composer des instrumentales pour des artistes. Ma première réalisation c’est la troupe Badenya avec qui j’ai fait un son dont je n’avais pas confiance qui a pris et j’ai commencé à avoir le courage de composer. J’ai travaillé avec pas mal d’artistes par exemple Cisby et Eldji et quelques artistes étrangers du Mali comme Zikiri Solo, Iba One. Petit à petit, j’ai fait la connaissance de grands artistes qui sont venus faire un tour au studio comme Cheikh Tidiane, Sidiki Diabaté, Alima de la Côte d’Ivoire. J’ai arrangé une cinquantaine d’artistes.

I.C.F: vous avez réalisé des spectacles, des tournées, quel est le moment le plus marquant dans l’arrangement ?

M.C: depuis que je suis arrangeur, les artistes viennent faire leurs enregistrements. L’artiste que j’ai produit a commencé à faire des concerts, c’est le groupe One Gang avec qui je travaille depuis 2016. Je voulais qu’ils apprennent à jouer aux instruments. J’ai réalisé leur premier album (maman je t’aime). Le premier concert a été organisé le 12 septembre à la maison de la culture où ils ont fait guichet fermé.

I.C.F: Est-ce que l’arrangement nourrit son homme ?

M.C: sincèrement, j’arrive à gagner mon pain avec l’arrangement. Parce que quand j’étais artiste, dans le groupe nous étions trois et cz n’est pas facile.

I.C.F: On se souvient que vous avez été nominé au 12 PCA, que pensez vous de cet événement ?

M.C: j’apprécie bien les 12 PCA parce-que si tu es nominé, c’est une manière de reconnaître ton travail. Si on a récompensé quelq’un parce qu’il est meilleur, le meilleur c’est dans la tête et ça reste à venir.

I.C.F: quels sont les prix qu’on vous a décerné ?

M.C: le prix pour moi c’est le travail. J’arrive à réaliser au studio. Je n’ai pas reçu de récompense à part ma nomination au 12 PCA. C’est l’association Bobo Lolo qui m’a remis un trophée d’honneur en 2018.

I.C.F: est ce que les arrangeurs sont pris en compte par le BBDA ?

M.C: ils sont pris en compte si tu te déclares et tous tes papiers sont en norme. Si les sons que tu as produits sont déclarés, si ces sons jouent tu as des retombées à la répartition.

I.C.F: comment se passe la collaboration entre arrangeur et artiste ?

M.C: c’est la main de l’arrangeur qui est aimée par les artistes. Ils apprécient tel ou tel arrangeur, ils jugent mais nous nous faisons que travailler pour faire sortir de meilleurs sons. C’est ça notre combat.

I.C.F: où en êtes-vous avec vos artistes One Gang?

M.C: présentement, nous préparons une grande tournée mais comme ils sont à l’école c’est pas facile. Nous sommes en train de guetter les moments creux de l’école pour l’organiser. Ce sont des jeunes avec qui il ne faut pas se précipiter.

I.C.F: quel est le bilan, les échos avec One Gang ?

M.C: ils sont vraiment appréciés.Ils ont réalisé un album de seize titres.

I.C.F: quel sont les projets à court et long terme ?

M.C: je fais la vidéo aussi. Mon projet c’est de faire une grande entreprise culturelle où il y a le son, la vidéo, les affiches et une école pour former les jeunes et jouer des instruments. C’est ça d’ailleurs qui retarde la culture burkinabè. Il y’a de nombreux artistes qui chantent mais qui ne savent pas jouer un instrument.

I.C.F: qu’est ce que tu as à partager pour ton dernier mot, nous sommes au terme de l’entretien ?

M.C: c’est de dire aux artistes de travailler, de bosser. Je remarque que les artistes sont pressés; et pour faire longue carrière dans la musique, il faug se faire former.

Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO 

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