ven 19 avril 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

BASS MANDELSON « Je suis en plein enregistrement d’un maxi single »

Natif de la ville de Bobo-Dioulasso, Bass Mandelson est sans doute l’un des précurseurs de la musique reggae au Burkina Faso. De retour de la France où il résidait depuis plusieurs années, l’auteur de la chanson à succès « Démocratiser », s’apprête à offrir aux mélomanes, un nouveau maxi single. Pour l’occasion, nous l’avons reçu au sein de notre rédaction. Ses projets ainsi que son parcours, tels ont été les points clés de nos échanges.

Il y a des fois des artistes dont les œuvres marquent à vie. Et c’est indubitablement le cas pour Bass Mandelson, Bassabaty Sanogo de son vrai nom. Farouche défenseur de la démocratie et la bonne gouvernance, Bass Mandelson signe officiellement son entrée dans l’univers musical dans les années 95, et ce, à travers son album qui portait le titre phare « Démocratiser ». Un album qui a su traverser le temps, lui permettant ainsi de faire le tour des quatre coins du Burkina Faso, mais aussi de se produire en Occident. Véritable chef-d’œuvre, cet album de Bass résume tout le sérieux, le travail et la somme des expériences qu’il a acquises au fil des années.

En effet, l’artiste est issu de Dioulassoba (un quartier populaire de Bobo-Dioulasso) où il a appris à côtoyer des orchestres de renoms à l’époque comme le Volta Jazz, etc. À cela s’ajoutent les interprétations des chansons d’icônes mondiales de la musique, auxquelles il s’adonnait. La somme de toutes ces expériences ont réveillé en lui l’instinct d’artiste. De retour donc de Bouaké et d’Abidjan en Côte d’Ivoire, il s’installe à Ouagadougou, avant de mettre finalement sur le marché discographique, son premier album. Si cet album est toujours d’actualité, c’est aussi grâce aux thématiques abordées dont le fil conducteur reste l’unité nationale.

« Avant tout, j’ai été disquaire. Cela m’a permis de m’inspirer de beaucoup d’artistes reggae qui portaient des messages d’unité et de retour aux sources. Aussi, j’ai vécu cela autour de moi. Je recevais des gens avec qui il y avait l’esprit d’union et de partage. J’avais donc déjà cet instinct d’union en moi, et c’est tout cela qui m’a orienté sur la musique reggae afin de pouvoir véhiculer des messages d’unité, de partage, etc. Certains me voient comme un artiste engagé, mais pour moi ça va au-delà de tout cela. Je ne fais qu’exprimer ce que mon cœur et ma philosophie me dictent », a fait savoir Bass Mandelson.

Qu’à cela ne tienne, cet opus représente beaucoup pour l’artiste. Pour lui, « Démocratiser » a ouvert la porte au mouvement rastafari au Burkina Faso. En d’autres termes, ce mouvement qui était autrefois mal vu, va connaître un regard positif. À l’en croire, l’album lui aura permis d’avoir accès à des milieux comme la Présidence, le FESPACO, SIAO, etc., mais aussi et surtout de faire le tour du Burkina Faso. Aujourd’hui, il dit se sentir grandi et heureux de voir que grâce à la graine qu’il a semée, de nombreux jeunes s’y sont intéressés et font la fierté de la musique reggae au Burkina Faso. Il n’y a pas plus grande satisfaction, selon lui, que cela.

Après plus d’une vingtaine d’années passées à Lyon (France) où il a quelque peu évolué dans un groupe dénommé Dafara et fait plusieurs scènes à travers l’Europe, Bass Mandelson revient au bercail et sort en 2018, son single intitulé « Liguidi kadi », puis par la suite « Africafric », « Yarabi yaraba ». Un retour inspiré par la reconquête de son public. Cela dit, Bass Mandelson travaille actuellement pour la sortie, très prochaine, d’un maxi single de quatre titres. « Je suis en pleine préparation pour la sortie d’un maxi single, avec le grand arrangeur et bassiste Sylvain Dano Paré. Et comme je qualifie mon style d’afro-reggae, il y aura beaucoup de rythmes du terroir. C’est donc une œuvre de belle facture en terme de contenu que je promet aux mélomanes et à mes fans », a-t-il signifié.

Du reste, il a tenu à appeler l’ensemble des populations à plus cultiver la paix et l’unité nationale. C’est ce qui explique d’ailleurs son initiative, le Festival de l’unité nationale qui se tient tous les ans à Bobo-Dioulasso. Par ailleurs, l’édition 2023 est attendue du 23 au 25 novembre prochain.

Interview réalisée par Boukari OUÉDRAOGO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

Beijing : des journalistes burkinabè visitent le siège de Star Times

Des journalistes burkinabè à l'occasion d'un séminaire ont, le...

FESTRAMO: un événement culturel de plus à Karpala du 25 au 28 avril prochain

Karpala, un quartier de la commune de Ouagadougou va...

Séminaire/jour 4: des acteurs de médias burkinabè découvrent le Temple du Ciel et le Musée du cinéma chinois

Les responsables de médias et des journalistes burkinabè participent...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page