Pour ces vacances, la galerie kanudya à organiser la 5eme edition du camps vacances peinture Djanto. Pour cette année, trois (03) sessions étaient au programme ( session 01 du 12 au 21 juin, session 02 du du 26 juin au 4 juillet et session 03 du 16 au 25 juillet).

Après dix jours d’apprentissage en peinture, dessin et modelage à partir de bidons usagés, les enfants du « Camp Vacance Peinture Djanto » ont présenté leur savoir-faire lors d’une cérémonie de restitution, ce 2 août 2025 en présence des parents et public venus nombreux. Organisée au siège de la galerie Kanudya à Tampouy, cette restitution est la sommes des 3 sessions de formation organisées pendant ces vacances par la Galerie Kanudya et l’initiative de Camp Vacance Peinture Djanto, promotrice du Didit Camp et fondatrice de la galerie.

Le Camp vacance peinture Djanto à Tampouy s’inscrit dans une volonté claire : contribuer à l’éducation artistique des enfants à travers les arts plastiques. Alors que d’autres enfants passent leurs vacances à s’ennuyer, les 30 participants de ce camp ont appris à lire des livres d’art, à connaître les différents médium d’art, à améliorer leur observations des objects qui les entourés, à créer, à reproduire des tableaux, customiser leurs vêtements et à transformer des déchets en objets d’art.

Peinture, reproduction d’œuvres, customisation et modelage de bidons usagés ont rythmé les journées des enfants, désormais convaincus qu’aucun objet ne mérite d’être jeté sans réflexion. « Plus rien ne sera mis à la poubelle sans que je réfléchisse à ce que je peux en faire », confie l’un des enfants. Une belle école, qui les a dotés de compétences artistiques de base pour peut-être faire éclore une vocation.

Selon Mariam Sougue, la mission première de la galerie Kanudya est de promouvoir l’art plastique. À travers ce camp, elle cherche à rapprocher les enfants et les parents de cet univers. « Certes, les enfants apprennent le dessin à l’école primaire, mais c’est très sommaire. Nous, nous leur permettons de comprendre l’art plastique à un autre niveau. Nous travaillons avec eux le dessin d’observation avec des modèles, mais également des dessins d’imagination», explique-t-il.

L’artiste précise que les enfants ont également appris à confectionner des œuvres à partir de morceaux de pagnes et de bidons, contribuant ainsi à la protection de l’environnement. « Parmi les 30 enfants formés, 10 ont bénéficié de la formation gratuitement », a-t-elle ajouté, soulignant ainsi la dimension sociale du projet.

Kassoum Moukoro alias Ladji homme sans papier, artiste plasticien bobolais, un des formateurs du camp, renchérit : « l’apprentissage de l’art plastique dès le jeune âge permet de développer le génie créateur des enfants. Nous avons travaillé à partir d’objets destinés à la poubelle pour en faire de l’art. Et cela s’est déroulé dans une ambiance conviviale. »

Du côté des participants, l’enthousiasme est palpable. « J’ai appris les différents types de modelage, les couleurs, comment les mélanger, et comment réaliser un tableau. Je suis très content de la formation. J’espère qu’il y en aura encore l’année prochaine », a confié Michael Sawadogo, jeune participant.
La cérémonie de clôture a été ponctuée de prestations artistiques (chants, danses, conte et cirque traditionnel) qui ont ravi les enfants et leurs familles.
Installée à Tampouy depuis un an, la galerie Kanudya reste fidèle à son engagement : promouvoir l’art plastique dès le plus jeune âge.
Modou Traoré (collaborateur)