La matinée du 22 mai 2025 a marqué la cérémonie de clôture de la 2e promotion de la Résidence OUAGA TOUT COURT, au Foyer des Jeunes « Le Consortium Culturel-Cinéma-Éducation », à Ouagadougou. Ce programme d’incubation, porté par JIGUIYA PRODUCTION, vise à former et accompagner de jeunes passionnés de cinéma dans la réalisation de courts-métrages.

Dans un contexte national difficile, marqué par de nombreux défis, notamment financiers, rendant presque impossible pour les jeunes cinéastes la concrétisation de leurs projets, une association de jeunes patriotes dynamiques a lancé la Résidence OUAGA TOUT COURT. L’objectif : soutenir gratuitement les porteurs de projets, de l’idée à la production.

Après plusieurs mois d’accompagnement, les dix (10) incubés ont présenté leurs projets à travers un pitch face à un public de professionnels : réalisateurs, producteurs, scénaristes et représentants institutionnels.

Pour Zerbo Abace, assistant de production à JIGUIYA PRODUCTION, les œuvres produites sont de qualité et dignes d’intégrer le circuit professionnel. « L’objectif est de former, de produire et de diffuser des films, autrement dit, de promouvoir le cinéma burkinabè et africain », a-t-il précisé. Il a également souligné que la formation s’est déroulée sur huit (08) mois avec des modules tels que l’histoire du cinéma, la prise d’images, l’écriture de scénarios, la prise de son, le pitch, le montage et les relations techniques sur un plateau.

Compaoré Abdéel, l’un des incubés, s’est dit satisfait de l’expérience. Son projet, intitulé Le Silence de la Nuit, interroge la question de l’avortement. Il a invité les jeunes passionnés du 7e art à saisir l’opportunité que représente cette résidence.

De son côté, le formateur Emmanuel Routoubam Mbaïdé a encouragé les jeunes à rester humbles et à nourrir leur passion pour le cinéma.

Kousoubé Abdoul Salam, coordinateur artistique de la Résidence, a rappelé que le Foyer des Jeunes « Le Consortium Culturel-Cinéma-Éducation », situé à Dassasgho, est un espace moderne, inclusif et propice à la création. Il propose des activités variées : master class, projections-débats, résidences de formation, ateliers de lecture de scénarios, discussions autour des questions de genre, ainsi qu’un accompagnement sur les thématiques telles que la sexualité, le coaching ou l’entrepreneuriat. Des formations en informatique et en logiciels de montage y sont aussi dispensées, en plus d’un pôle emploi pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes.

Cette clôture marque donc une étape clé pour ces jeunes cinéastes, porteurs d’espoir pour l’avenir du 7e art au Burkina Faso.
Par KIEKIETA Moubaract