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Projet « Sourire d’espoir »: 4 pensionnaires de la MACO outillés en humour

Dans le cadre du projet de formation en humour au profit des détenus intitulé « Sourire d’espoir », la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), a abrité la cérémonie de restitution. Fruit du groupe d’humoristes Génération 2000, la restitution dudit projet est intervenue ce vendredi 23 septembre 2022.

Apporter du sourire mais également de l’espoir aux détenus, c’est en tout cas l’objectif que s’est fixé le groupe Génération 2000 de Neya Babou Michel alias Benga Kabakrou et de Jean Bayili alias Babenda, à travers le projet « Sourire d’espoir ». Et depuis deux ans maintenant, Monsieur Neya et son compère s’attèlent à transmettre leur savoir-faire humoristique aux pensionnaires de la MACO. Ainsi, cette restitution tenue ce 23 septembre, entre dans le cadre de la 4e session de l’édition 2022. Au total, ce sont 4 detenus qui ont reçu une sorte d’initiation aux différents outils de l’humour.

Et durant donc cette journée de restitution, ils ont eu le plaisir de présenter un tant soit peu ce qu’ils ont pu recevoir comme connaissances. C’était en présence de leurs camarades détenus, des humoristes émergeants formés par ledit groupe, des autorités pénitencières et bien d’autres invités, notamment les parrains artistiques (Babenda, Gombo.com, Anatole Koama…). Et c’est avec brio qu’ils ont relevé le défi qui était d’arracher le sourire à toute l’assistance présente pendant 5 minutes chacun. Pour le promoteur, Neya Babou, le rendu de ses stagiaires ne l’étonne pas en ce sens qu’ils ont montré durant la formation, de quoi ils étaient capables.

Neya Babou Michel du groupe Génération 2000, initiateur du projet de formation « Sourire d’espoir »

« La perfection n’existe pas. Mais au vu des différentes réactions du public, nous sommes très ravis de ce que nous avons vu comme rendu aujourd’hui. Bien vrai que ce sont des détenus, mais ils ont souvent besoin de cadres d’expressions afin qu’ils sachent que contrairement à ce qu’ils pensent, ils ne sont pas isolés de la société. L’humour, c’est l’un des seuls métiers qu’on peut entreprendre sans un sou. Donc c’est une sorte de préparation de réinsertion à la société. L’idée donc est de former ces détenus afin qu’ils comprennent qu’être prisonniers n’est pas une fin en soi. Ces types de formations existent dans tous les corps de métiers au sein des prisons, et ça serait bien qu’on soit accompagné de sorte à atteindre l’objectif escompté », a ajouté monsieur Neya.

Du reste, les stagiaires ont été essentiellement formés sur l’écriture de texte, la diction, la mise en scène, la gestuelle. Ils ont également appris à travailler sur les capsules et sur la manière d’aborder le public selon qui il est. Et des dires de monsieur Neya, deux ans après la mise en place du projet, les résultats sont perceptibles sur le terrain. Toujours selon lui, « Il y a des gens qui ont participé à nos formations et à leur sortie, nous les avons aidé à soit avoir de l’emploi ou soit continuer dans l’art. C’est le cas de Ben Ali Ouédraogo, ex pensionnaire de la MACO, aujourd’hui humoriste émergent, comédien et Maître de cérémonie ».

« Ce projet m’a beaucoup apporté après ma sortie de prison », Ben Ali Ouédraogo, ex pensionnaire ayant bénéficié du projet de formation.

À en croire donc à Ben Ali, ça fait plaisir de revenir ici en tant qu’ex pensionnaire pour montrer à ceux qui sont là qu’il y a une vie après la détention. « Je me remémore un peu les situations difficiles que vivent les détenus. Cette formation d’ailleurs à laquelle j’ai pris part quand j’étais détenu, apparaît comme une sorte de vent de liberté. Le simple fait de voir des gens qui viennent de dehors pour se réjouir avec eux est quelque chose de réconfortant pour eux. Personnellement, cela m’a permis, à ma sortie, de continuer dans ma passion, le milieu culturel. Aujourd’hui, je suis humoriste émergent, comédien. J’évolue également dans la maîtrise de cérémonie. C’est donc un projet qui mérite amplement d’être soutenu à sa juste valeur, » a-t-il confié.

Une remise de dons et une photo de famille ont clos cette journée de restitution.

 

Boukari OUÉDRAOGO

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