À l’occasion du 75e anniversaire de leur présence missionnaire, les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée également appelées Société de vie apostolique Donum Dei ou plus simplement « Sœurs de l’Eau Vive » ont marqué l’événement par la sortie de leur tout premier album musical. Intitulé Femme, si tu savais, cet opus a été officiellement présenté le dimanche 3 août 2025 au CENASA de Ouagadougou lors d’une cérémonie de dédicace placée sous le patronage de Monseigneur Prosper Kontiébo, archevêque métropolitain de Ouagadougou.

Un album entre mémoire, foi et inspiration
Composé de neuf titres, Femme, si tu savais se veut à la fois un hommage à Dieu, un témoignage de foi et un outil d’évangélisation. Comme l’a expliqué sœur Noélie Ouédraogo, porte-voix du projet, cette œuvre musicale traduit « un acte de reconnaissance à Dieu pour les 75 années de vie apostolique » et permet de transmettre aux générations futures l’héritage spirituel de la communauté.

Les chants proposés sont riches en symbolique et porteurs de profonde spiritualité. Le premier titre, « Assoiffé d’infini », est inspiré d’une méditation du père fondateur de la Société, Marcel Roussel-Galle. Il est suivi de « Qu’un feu d’amour embrase le monde », une prière vibrante pour que l’amour divin rayonne jusqu’aux confins du monde.
Le troisième morceau, « Femme, si tu savais », qui donne son nom à l’album, est un appel à découvrir la source qui ne tarit jamais : le don de Dieu. Vient ensuite « Rose », une évocation poétique du Rosaire comme un jardin de grâce, où chaque rose déposée devient une prière pour les souffrants, portée à la Vierge Marie.

Le cinquième titre, « Ma seule paix », est une déclaration d’amour inspirée de sainte Thérèse de Lisieux, exprimant combien Jésus est le seul trésor, la seule paix véritable. Le sixième morceau, « Pourquoi je t’aime ô Marie ! », célèbre la Mère du Christ comme modèle de charité et d’humilité.
« Jésus, rappelle-toi », septième titre, prend la forme d’un dialogue intime avec le Christ, celui qui guérit et apaise les âmes blessées. L’avant-dernier morceau, « Mon chant d’aujourd’hui », est un hymne à l’instant présent, vécu dans l’amour de Dieu avec intensité.
Enfin, « Historique » vient clore l’album par un récit chanté de l’implantation de la communauté à travers le monde, retraçant son itinéraire missionnaire guidé par l’Esprit Saint et nourri du zèle apostolique.

Une nouvelle forme d’évangélisation
Pour le représentant de Monseigneur Prosper Kontiébo, l’abbé Jules Pascal Zabré, recteur du sanctuaire Notre-Dame de Yagma, cette initiative musicale constitue une démarche pastorale moderne qui élargit les voies de l’évangélisation. « Cet album est un tremplin pour que l’évangélisation et l’amour de Dieu parviennent au monde entier », a-t-il déclaré, saluant la force du chant pour éveiller les cœurs à la foi.

Un tournant musical pour une communauté en marche
Avec cette première production artistique, les Sœurs de l’Eau Vive franchissent un nouveau cap dans leur engagement apostolique. Leur objectif : étendre leur mission évangélisatrice à travers la musique, en rejoignant un public plus large, notamment les jeunes.
Elles espèrent, à travers cet album, susciter des vocations, inspirer des conversions et faire résonner la parole de Dieu dans des espaces où la musique peut aller là où les paroles seules ne suffisent plus.

Présent à la cérémonie de lancement, le parrain de l’événement, Robert Ouédraogo, a salué cette dynamique. « En tant que chrétiens, il faut qu’ensemble, nous participions à l’évangélisation. À travers cette œuvre, le maximum d’âmes sera atteint », a-t-il souligné, avant de conclure : « Tous les neuf titres parlent d’amour. Et qui parle d’amour, parle du vivre-ensemble, de paix, etc. »
Une mission qui se poursuit au rythme de l’Esprit
« Nous croyons que l’Esprit Saint, qui a inspiré ces chants, saura susciter la culture de l’amour et un nouvel élan créatif pour témoigner que Jésus-Christ est vivant », a conclu sœur Noélie Ouédraogo, pleine de foi et d’espérance quant à l’impact que pourrait avoir cet album sur la société.

Un projet accessible au public
Femme, si tu savais est disponible sous format clé USB au prix de 5 000 francs CFA. Le public peut se le procurer dans plusieurs points de vente à Ouagadougou, notamment à la Librairie Jeunesse Afrique, au Centre Cardinal Paul Zoungrana, au Sanctuaire Notre-Dame de Yagma, au siège de l’Eau Vive, à la radio Ave Maria ainsi qu’à l’orphelinat de Loumbila.
Par cette œuvre singulière, les Sœurs de l’Eau Vive démontrent que la musique peut devenir un véritable instrument de foi, de transmission spirituelle et d’unité dans un monde en quête de sens.
Parfait Fabrice SAWADOGO
Journaliste Culturel – Infos Culture du Faso