mer 24 avril 2024

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Meilleurs vœux : « Awa Boussim est l’artiste de l’année » selon Alassane Kéré des éditions Sidwaya.

Dans le cadre de la fin de l’année 2018, la rédaction de infos culture du Faso a rencontré Alassane Kéré pour présenter ses meilleurs vœux à l’endroit des acteurs culturels et au ministère de la culture.

Quels sont vos vœux de fin d’année aux acteurs culturels ?
D’abord, je tiens à vous remercier pour cette opportunité que vous me donnez pour souhaiter mes vœux aux burkinabè et aux acteurs culturels. En premier lieu, pour la nouvelle année 2019, je souhaite des vœux d’union, car nous en avons besoin pour faire face à ces vagues d’attaques terroristes.il faut qu’on s’unisse et qu’on taise nos divergences au profit de l’intérêt général, c’est important ! En deuxième lieu, il faut beaucoup de paix car sans paix, pas de développement sur la plan des activités. En troisième lieu je souhaite au peuple burkinabè beaucoup de santé ! Que l’année 2019 soit une année de santé. Sans santé, on ne peut rien faire.

Quel le bilan dressé de l’activité culturelle au Burkina Faso ?
Lorsqu’on parle de bilan, cela suppose qu’il faut des choix parce qu’on ne peut pas tout dire ou dire tout. Cette année 2018 a enregistré de nombreuses activités culturelles et de nombreux secteurs du domaine de la culture. Mais la particularité de l’année 2018 a été marquée par le signe de la résistance car avec la situation difficile du pays causée par les attentats, les burkinabè ont tenu le coup les grandes manifestations ont être réalisées. Ces manifestations malgré la psychose, ont connu de fortes affluences. Une situation à laquelle les gens résistent et essaient de vivre ce contexte sécuritaire difficile.
Particulièrement, pour c’est une année qui a été riche malgré les difficultés financières parce que lorsqu’il y a des remous dans un pays, l’acquisition de partenaires financiers pour ces évènements culturels, a été difficile. Avec le contexte sécuritaire, ces difficultés d’ordre financier se sont empirées et les sponsors n’ont pas répondu. Les activités se stagnées c’est compliquer.
Donc je dirai au niveau de la musique comme d’habitude, il y a une amélioration. En ce qui concerne nos vedettes ont continué maintenir le cap. Ce sont les artistes musiciens comme Floby, Dez Altino, Awa Boussim qui pour moi, a fait un exploit. On peut même dire que l’artiste de l’année et c’est une des rares fois qu’un artiste rafle autant de trophées au Kundé. C’est aussi l’une des artistes qui portent la musique burkinabè au niveau international. C’est tombe bien puisqu’on est à la recherche.

Il y a eu des artistes passionnés qui fait sortir pas mal d’albums.
On peut noter une série d’activités et de nombreuses dédicaces d’album. Et 2019 pour moi, ce sera une année de cinéma, le cinquantenaire du FESPACO. Il faut retenir que les jeunes ont commencé à assurer la relève .je pense à Kadi Traoré, Sita Kaboré, Assane Zampaligré et même MCZ.c’est une relève qui permet d’encaisser la pilule de la disparition des ténors comme Idrissa Ouédraogo, Missa Hebié, Brahima Kéré dit Ker Bra qui nous ont quitté malheureusement cette année 2018.
Sur le plan institutionnel du FESPACO, il faut retenir que le FESPACO, pour la première fois, a reçu le prix Myriam Makeba pour ses activités artistiques en Algérie. C’est vraiment a souligné et même le délégué général Monsieur Ardjima Soma a été distingué au Maroc. C’est une année spécialement cinéma. Il y a un autre aspect qui ne parle pas beaucoup, car la culture, c’est le secteur privé c’est la public qui est acteur de ces activités. Il faut reconnaitre qu’au niveau du ministère de la culture certaines directions comme le BBDA ont fait bouger les lignes et promut les droits d’auteur. Je peux dire que le ministère de la culture a réussi la Semaine nationale de la culture, a tenu les états généraux de la SNC, a instauré le grand prix national du dessin d’art et je slame pour ma patrie. Donc, il y a eu cette année de nombreuses activités qui ont vu jour par l’effort du ministère.
Je pense qu’il y a un effort qui est fait dans le domaine de la photographie, un domaine qu’on n’en parle pas. Aujourhui les anciens combattants sont sous les projecteurs grâces aux œuvres du Photographes Warren Saré. À la suite, il y a aussi Harouna Marané qui jette un regard critique sur la perception du voile pour mieux faire comprendre le phénomène. Comparativement à l’Europe où le voile fait objet d’un débat, ici il a voulu en parler à travers une vitrine d’exposition d’images. Pour la première fois, il y a un media au Burkina Faso qui s’est intéressé à la photographie qui a fait une exposition au niveau de Manga c’est les Editions Sidwaya pour accompagner cet art qui fut un grand succès du 11décembre 2018.
Je vais terminer un autre art qui est en train de monter à côté de la musique, c’est le slam. De nos jours dans nos grandes manifestations culturelles le slam a une place avec la vedette comme Malika la Slameuse qui a la maitrise de cet art,Natanael Minoungou et le jeune Tapsoba qui vient de remporter le premier prix du jeu concours « je slame pour ma patrie ».On ne peut pas tout dire !il le théâtre avec les récréatrales et plusieurs évènements de ce genre.


Quels sont les défis à relever ?
Le défi, c’est de tenir ces mêmes activités en 2019. Que le cinquante du FESPACO soit un succès, un moment de fête, et surtout de réflexion et le succès du cinéma africain et burkinabè en particulier. Que toutes les activités qui ont lieu chaque année aient une réussite. C’est ce but qu’il faut poursuivre et surtout chercher à s’améliorer.
Le défi que chaque burkinabè prenne l’engagement qu’il y ait l’argent ou pas de tenir ces activités que cela soit les acteurs du privé et du public. C’est de travailler ensemble par devoir pour maintenir et rehausser le nom de notre culture malgré les difficultés en vue d’une cohésion sociale.

Un mot à l’endroit du ministère de la culture ?
Je souhaite au ministère beaucoup de courage quand on sait qu’il est de plus en plus solliciter, avec peu de moyens. Je pense que le premier défi du ministère de la culture, c’est de réussir le cinquantenaire du FESPACO parce que tout le monde a le regard sur le Burkina Faso. Le FESPACO est connu au-delà de nos frontières et le pays est connu grace à ce rendez-vous du cinéma. Il faut qu’on le réussisse ensemble !

Propos recueillis par Achille ZIGANI

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