Le jeudi 24 juillet 2025, la salle du CENASA à Ouagadougou a accueilli la cérémonie officielle de lancement de la composante ouest-africaine du projet Africa-Europe Partnerships for Culture. Porté par l’Union européenne et mis en œuvre par le Goethe-Institut, ce programme vise à décloisonner les espaces culturels, renforcer les festivals africains, encourager la mobilité artistique et favoriser le dialogue interculturel à travers une coopération culturelle ambitieuse entre l’Afrique et l’Europe.

Le projet Africa-Europe Partnerships for Culture, financé par l’Union européenne (UE), est mis en œuvre par le Goethe-Institut avec pour ambition principale de décloisonner les espaces culturels afin de favoriser la libre expression artistique sur le continent africain.

L’objectif du programme est double : d’une part, stimuler le développement des industries culturelles et créatives à travers l’amélioration des infrastructures et équipements ; d’autre part, renforcer les compétences des ressources humaines, ainsi que la mobilité des artistes et de leurs managers. Il s’inscrit dans les priorités stratégiques de l’UE en matière de coopération culturelle, de promotion du dialogue interculturel, de cohésion sociale et de développement durable.

À en croire Robert Adam, chargé d’affaires A.I de l’Union européenne au Burkina Faso, ce projet positionnera les festivals d’Afrique de l’Ouest comme des leviers majeurs de l’intégration régionale et de la visibilité internationale. « Grâce à sa mise en œuvre, ce sera une véritable passerelle multidimensionnelle entre les acteurs culturels des pays d’Afrique, et également entre les acteurs africains et européens. Le projet sera aussi un parcours de co-création et d’échanges d’expériences, en vue de décloisonner les espaces pour favoriser la libre expression culturelle », a-t-il déclaré.
Doté d’un budget global de plus de 6 milliards de francs CFA, le projet accompagnera sur les plans technique et financier plus de 250 professionnels du monde des festivals, 48 festivals impliqués dans des réseaux régionaux et internationaux, ainsi que plus de 450 artistes. Les six domaines culturels concernés sont le cinéma, la musique, la littérature, les arts de la scène, les arts plastiques et l’artisanat.

« Pendant plus de trois ans du 1er mars 2025 au 28 février 2028 ce projet permettra de former et de mettre en réseau les acteurs culturels. Il s’agira aussi de financer des festivals pour décloisonner le monde culturel ouest-africain. Il est important que, par cette initiative, francophones, anglophones et lusophones travaillent ensemble pour le rayonnement de la culture africaine. Nous lancerons des appels à projets pour financer six grands festivals d’envergure, ainsi que 42 festivals de taille moyenne. La composante ouest-africaine couvre 15 pays, dont le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigeria, entre autres », a expliqué Mahamoudou Nacanabo, project team manager.

La cérémonie de lancement a réuni des personnalités politiques, diplomatiques, artistiques et des professionnels des médias. Le ministre burkinabè en charge de la Culture, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie, a salué cette initiative innovante et affirmé l’adhésion totale de son département. Selon lui, le projet est en parfaite adéquation avec la vision du gouvernement burkinabè, qui œuvre à construire un développement endogène et inclusif, fondé sur les réalités culturelles nationales.
La cérémonie de lancement a également été un moment de convivialité et de partage autour d’un cocktail. Plusieurs prestations artistiques ont ponctué la soirée, notamment celles de l’artiste Malika la Slamazone, des bénéficiaires du projet « Engagement Féminin », et de Smarty. La soirée a atteint son apothéose avec un mini-concert offert par le virtuose du rap burkinabè, Smarty.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)