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FLOBY au stade: le Burkina Faso chante sa souveraineté

La star de la musique burkinabè, Floby, a écrit, le samedi 3 mai 2025, une nouvelle page d’histoire en remplissant pour la deuxième fois, un stade au Burkina. Treize ans après avoir rassemblé plus de 25 000 fans au stade du 4 Août lors de la sortie de son album « Wend’Mi », le « Noom Naaba » a réédité l’exploit au Stade municipal de Ouagadougou, devant une marée humaine venue chanter la souveraineté et l’unité africaine. Plus qu’un concert, un moment historique qui confirme son trône de roi incontesté de la scène musicale burkinabè.

Quand la musique devient révolution

L’événement du 3 mai n’était pas anodin. Il s’inscrivait dans une semaine chargée de symboles, marquée notamment par la Journée mondiale de soutien au Capitaine Ibrahim Traoré le 30 avril. Dans cette dynamique de réaffirmation identitaire, le concert de Floby est apparu comme une réponse culturelle forte aux aspirations populaires : sortir des schémas post-coloniaux et reprendre en main le destin du pays. Le Burkina Faso, à l’unisson avec des pays frères comme le Mali et le Niger, affirme son droit à l’autodétermination.

Une marée humaine pour un artiste du peuple

Dès 14h, le public affluait au stade Issoufou Joseph Conombo, dans une ambiance festive où se mêlaient grillades, boissons locales et fraternité populaire. La foule, venue des quatre coins du pays et même de la diaspora, s’est installée dans une atmosphère de veillée. À 19h, le stade débordait d’enthousiasme. L’organisation, minutieusement orchestrée par Cyrile Yéyé et son équipe, a permis un déploiement technique impressionnant, digne des plus grands festivals.

L’inattendue surprise venue du Maroc

Grâce à l’Union Panafricaine de la Jeunesse, dirigée par Moumouni Dialla, des jeunes venus des 54 pays d’Afrique ont participé à la célébration. La prestation des artistes marocains, saluée par une standing ovation, a été l’un des moments marquants de la soirée. Ce geste a symbolisé l’ouverture culturelle du Burkina Faso et renforcé l’image de Floby comme porte-voix d’une jeunesse africaine unie.

Floby : une entrée sacrée sous les étoiles

Il est 23h52 quand les projecteurs s’éteignent, que le silence s’installe… puis les cris fusent : Floby entre en scène, introduit par le MC Jacky Bassono. Le « Noom Naaba » commence par Baba, déclenchant une vague d’émotions. Certains escaladent les grillages pour se rapprocher de la scène, d’autres se laissent emporter par les pas de danses. Folklore moaga, slam, chorégraphies soignées… Floby offre un véritable voyage musical, entre fête et spiritualité.

Un concert, des émotions, des souvenirs

Pendant plus d’une heure, les tubes s’enchaînent : Méditation, Wend’so, Ra Pompo Yé… La foule chante à l’unisson, des larmes coulent, les souvenirs affleurent. Des témoignages parlent de proches disparus, de blessures enfouies que la musique vient panser. Ce n’est plus seulement un spectacle, mais une catharsis collective.

Des invités de prestige pour une communion panafricaine

La scène accueille Yoni, complice de Floby sur le désormais culte Nabasga, puis Ariel Sheney, star ivoirienne, qui réussit à électriser le public malgré une prestation en playback. Ces moments de communion artistique viennent renforcer le message d’unité africaine et de solidarité entre les peuples.

L’apothéose : Wedo avec les enfants

Moment le plus poignant : l’interprétation de Wedo, aux côtés des enfants de la cathédrale de Ouagadougou. Les torches des téléphones s’allument, une lumière douce envahit le stade. L’atmosphère devient sacrée. Les billets pleuvent sur la scène, jetés comme une offrande populaire. Floby touche au divin. L’émotion est à son comble.

Floby, symbole d’une renaissance burkinabè

Le 3 mai 2025, Floby a dépassé son rôle d’artiste pour incarner une conscience nationale. Il est devenu le symbole d’un peuple qui choisit de se lever, de chanter sa dignité, de revendiquer son histoire et son avenir. Ce concert restera une démonstration puissante de ce que la culture peut accomplir : unir, guérir, éveiller.

Respect à la légende ! Bravo au Noom Naaba !

Floby devient ainsi le premier artiste burkinabè à remplir deux stades au Burkina Faso. Un exploit historique qui confirme sa place de roi incontesté de la scène musicale burkinabè. Désormais, les stades du Faso n’ont plus de secrets pour le King Zodanga. Un accomplissement à saluer et une légende à célébrer.

En remplissant deux stades mythiques à treize ans d’intervalle, Floby a inscrit son nom dans le marbre de la musique burkinabè. Le 3 mai 2025, il n’a pas seulement donné un concert ; il a rassemblé un peuple autour de sa dignité, de son histoire et de ses espoirs. Le « Noom Naaba » a prouvé qu’il n’était pas simplement un artiste, mais un symbole vivant. Le Burkina Faso a chanté sa souveraineté, et Floby en a été le porte-voix sacré. Désormais, plus aucun stade du Faso n’a de secret pour le roi Zodanga.

Parfait Fabrice SAWADOGO

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