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FITMO/FAB 2021: la relation « Arts et violences » au cœur d’un panel

« Arts et violences », c’est le thème du panel qui s’est déroulé ce mardi 26 Octobre 2021, à l’Espace Culturel Gambidi sis à Ouagadougou. C’était à l’occasion de la 18e édition du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) qui se tient du 25 au 31 Octobre 2021.

La 18e édition du FITMO/FAB a ouvert officiellement ses portes dans la soirée du lundi 25 Octobre 2021, sous le thème « arts et violences ». Ce thème selon les organisateurs, est une invite à la réflexion commune et à la recherche de solutions aux problématiques que nous vivons par la célébration des arts tout en portant le regard sur nos sociétés et les menaces auxquelles elles sont exposées. Cette réflexion voulue s’est matérialisée à travers un panel sur le présent thème du festival, ce mardi 26 Octobre 2021, dans la salle Lompolo Koné de l’espace Gambidi.

Le Pr Sawadogo, par ailleurs Professeur titulaire de philosophie à l’Université Joseph Ky Zerbo, introduisant la première communication

Au total, deux communications ont défini ce panel, avec plus d’une quinzaine de panelistes venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, de l’Italie, d’Haïti, du Togo et bien-sûr du Burkina Faso. Le Pr Sawadogo, par ailleurs Professeur titulaire de philosophie à l’Université Joseph Ky Zerbo, introduisant la première communication portant sur la relation entre création artistique et le rejet de la violence, a laissé entendre que la création artistique, c’est la célébration de la liberté. Ainsi donc l’art pousse à la recherche de l’innovation, une recherche qui amène l’art selon ses propos, à résister contre les violences.

Mais d’entame, le professeur Sawadogo a expliqué la relation création artistique et rejet de violence en ces termes. « D’une part, les acteurs des arts ont parfois besoin de s’isoler pour créer. Et cet acte d’isolement prédispose l’artiste à la paix, ce qui l’amène à s’éloigner de la violence. Dans ce cas de figure, on ira jusqu’à dire que l’artiste a un penchant marginal. Et d’autre part, l’artiste peut lui-même faire la violence. La violence peut également venir vers lui. Et il peut s’agir d’une violence brutale, à l’image du terrorisme qui sévit au sahel. Ainsi, le seul moyen de lutte qui s’impose à lui, c’est l’usage de son outil d’expression. C’est l’exemple de la pièce théâtrale <<Terre Ceinte>> pour dénoncer le terrorisme. Dans ce cas de figure, l’art devient un outil de sensibilisation contre la violence ».

Bertin Zanga, paneliste

Et au paneliste Luca Fusi, de compléter que dans un moment de violence, l’art a son mot à dire, et ses actions à imposer de sorte à soigner les maux. Mais pour monsieur Bertin Zanga de la Côte d’Ivoire, c’est vrai que l’artiste est vu comme un éclaireur, cependant il reste également acteur de violence. Et cela, selon lui, doit amener à se questionner sur quel type d’art il faut pour le public. Du reste, il fait savoir que peut-être que le contenu que l’artiste propose, déclenche une autre forme de violence chez l’audience. Autant de questionnement qui justifie cette relation.

Dr Yarabatiola, modérateur de la 2e communication du panel

Quant à la deuxième communication, modérée par le Dr Yarabatiola, elle a porté essentiellement sur la contribution des arts dans la résolution et la prévention des violences dans la société. Toutefois, cette communication n’a pas manqué de faire réagir le differents panelistes présents à cet effet, Dr Nelly Belemgnengré pense que l’esthétique en elle-même peut contribuer à iniber un spectacle.

Ablassé Ouédraogo, paneliste (Côte d’Ivoire)

De façon résumée, les panelistes de cette deuxième communication ont fait ressotir le caractère opportun des contenus artistiques dans la résolution de violences. C’est du moins ce qu’a soutenu monsieur Ablassé Ouedraogo, également venu de la Côte d’Ivoire. À l’entendre, de ses propres expériences où lors de la crise poste électorale, il a en collaboration avec l’UNESCO, proposé un contenu théâtral qui a permis de ramener la quiétude entre le groupe d’autodéfense <<Dozos>> et les populations, dans la partie ouest du pays.

Boukari OUÉDRAOGO

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