jeu 18 avril 2024

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FIDO 2019  : Aicha Kaboré coule « des larmes de la veuve » dans ses mouvements.

Dans le cadre des activités de la 7e édition du festival international de danse de Ouagadougou, la danseuse interprète a montré sur sa création chorégraphique les larmes de la veuves dans la nuit du 31 janvier à Ouagadougou.

La chorégraphie de Aicha Kaboré est déterminée à partager, à dialoguer et sensibiliser à travers son corps sur les souffrances des veuves du Burkina Faso et d’Afrique, victimes de la méchanceté de leur belle famille. Inspirée d’une histoire réelle, la jeune Aicha a déclaré traduire le vécu quotidien auquel est soumise la veuve dans notre pays par les mouvements de danse contemporaine dont elle a le secret. C’était dans la nuit du 31 janvier 2019dans la salle de spectacle du centre de développement chorégraphique La termitière (CDC La termitière). Il est vingt trente le spectacle tarde à commencer les spectateurs s’impatientent à la porte de la grande salle de spectacle où les larmes de la veuve doit se tenir. Sans doute quelques petits soucis techniques.

A notre montre, il est vingt heures 45 minutes dans la pénombre lorsqu’une silhouette dont la taille est de 1,67mètre traverse dans une course fébrile la scène. Le spectacle débute avec du silence qui se fait sentir à travers les bruits de ses pas avec de la course entrecoupée qui fait comprendre que la veuve est dépaysée après la disparition de son mari. Aicha est dévoilée par les projecteurs de technicien de lumière Jean Paul Sari. Elle est habillée d’une robe blanche et d’un foulard d’une couleur verte qui donne toute une signification à la scène. Confrontée à l’absence définitive de son conjoint-protecteur, le monde de celle-ci devient injuste. Le plateau présente une dame, telle une veuve qui se lamente le jour du décès où mouvements et gémissements entredéchirent l’air de façon verticale et horizontale.


Elle s’arrachait les cheveux comme dans moment de douleurs intense. La chorégraphie est faite de lamentation et d’amertume profonde qui se traduit par le jet avec fracas au sol. Une bande sonore de Cliff Martinez élève l’angoisse vers son paroxysme. La danse dans un mouvement de désespoir qui s’accompagne de rythme respiratoire rapide. Les pleurs envahissent son cœur meurtri le fait d’avoir été rejetée et humiliée par la belle famille. Soudain, elle ralentit marque une pause dans ses gestes. Dans une position assise, les cheveux hirsutes, certes un instant de chaque heure pour comprendre ce qui lui arrive.

La musique donne place au silence et par la suite la danseuse réagit d’un bond de son fort intérieur à travers le rythme du tambour. Durant 30 minutes, la danseuse n’a fait que retracer une histoire d’une amie après la mort de son mari fut bannie par ses beaux-parents en lui dépouillant des biens légué par celui-ci. « Je suis une femme avant tout et je me mets à sa place pour faire ressortir la souffrance endurée en vue de lui rendre hommage et mon soutien à toutes les femmes du monde entier qui vivent cette situation », a-t-elle martelé à la fin du spectacle.

Achille ZIGANI

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