mer 24 avril 2024

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Entretien : « la mode se porte assez bien au Burkina Faso », selon Djénèba Taoko, Directrice de Céleste Confection.

Situé à Koko non loin de l’ancienne mairie centrale, Céleste Confection est la référence en matière de mode vestimentaire dans la ville de Sya. Spécialiste des vêtements pour hommes, la marque Céleste est dirigée d’une main de maître par madame Djénèba Taoko. Nous l’avons rencontré dans les coulisses de Bobo Fashion Week pour lui soutirer quelques mots. Quelle est le parcourt de cette dame de la mode ? Comment est-elle arrivée à la mode ? Vous le découvrirez en lisant cet entretien.

Infos Culture du Faso : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Djénèba Taoko : Je suis madame Taoko de Céleste confection, je suis styliste designer installée à Bobo, nous sommes à Bobo fashions week.

Infos Culture du Faso : Quel a été votre parcourt ? Comment êtes-vous arrivé à la couture ?

Djénèba Taoko : Mon parcourt (rire), mon parcourt il n’est pas spécial. Moi je suis partie du fait que j’aimais le métier donc c’est par passion. Et ça fait déjà un bon bout de temps que je fais mon petit bonhomme de chemin. Je suis dans le domaine masculin que j’aime bien et qui me réussit par la grâce de Dieu.

Infos Culture du Faso : Quels sont les tissus que vous travaillez ?

Djénèba Taoko: Je travaille beaucoup le tissu africain c’est-à-dire les pagnes travaillés par nos mamans, nos artisans, comme le Faso Danfani, le koko dounda, mais cela n’exclus pas que je touche aux autres tissus importés. Je travaille également le Woodinne le bogolan fait par nos teinturiers. Je mets beaucoup en valeur les tissus africains.

Infos Culture du Faso : Que pensez-vous de la mode africaine et burkinabè en particulier ?

Djénèba Taoko : Je pense qu’il y a un certain engouement des africains autour de la mode, on a des jeunes qui s’investissent dans le domaine et nous les anciens qui sont depuis longtemps dans le domaine, sommes  en train de toujours travailler à faire évoluer la chose. Je pense que la mode se porte assez bien, elle ne se porte pas mal en tout cas. Et ce que je souhaite, c’est que ceux qui s’investissent dans la chose soient plus rigoureux, qu’ils se forment et je pense que tout ira de mieux en mieux.

Infos Culture du Faso : Avez-vous des gens de référence dans le domaine de la mode ? Des « idoles » ?

Djénèba Taoko : Bien sûr, on a toujours quelqu’un qu’on aime bien. Il y a beaucoup de gens qui m’inspirent mais particulièrement j’aime bien le couturier ivoirien Sissin Moïse, j’aime bien sa touche, j’aime bien également le papa national Pathé ’O qui travaille beaucoup les teintures  et comme je travaille aussi les teintures. Parfois, les gens me disent que mes créations les font penser à Pathé ‘O.  C’est vrais qu’il est l’ainé, mais quand on voit ses créations, on est fasciné. Avant de réellement découvrir ses pagnes teints j’étais déjà influencé par ceux de nos mamans que je portais.  Quand j’ai commencé et que j’ai découvert qu’un grand homme comme lui le faisait également et que c’était apprécier, je me suis dit bon tu continues dedans.

 

Infos Culture du Faso : Quelles sont les difficultés rencontrées dans votre domaine ?

Djénèba Taoko : Comme tout travail, il y a des difficultés. Les difficultés ont les éliminent pour pouvoir avancer. Sinon les difficultés il y en a mais moi ça ne m’influence pas dans mon évolution. Je suis mère de famille et pour concilier travail et tâches ménagères ce n’est pas toujours facile. Souvent il y a des moments où nous avons trop de rendez-vous à respecter, alors que je sors le matin et je ne rentre que le soir. Mais c’est le travail qui demande ça et comme c’est un choix que j’ai fait, bon je fais avec. Dans le travail en lui-même il y a des difficultés, par exemples il y a des fois ou tu peux prendre quelqu’un à qui tu apprends tes méthodes de travail et quand il est bien formé et qu’il devient un élément très important, il a envie de partir et souvent c’est dans la période où on a le plus besoin de lui. Ce qui nous amène à un éternel recommencement il faut toujours chercher des travailleurs, des ouvriers. Mais il y a aussi d’autres qui te restent fidèles même s’ils sont très peu. Les difficultés elles existent et existeront toujours, donc il faut essayer de les minimiser pour pouvoir avancer.

Infos Culture du Faso : Que peut faire l’État pour résorber ces difficultés ?

Djénèba Taoko : Tantôt je parlais de travailleurs, de main d’œuvre qualifiée, ce que l’État peut faire, c’est peut-être d’ouvrir assez d’écoles de formation pour former les jeunes. Il y a aussi et surtout l’accompagnement financier, que ce soit sous forme de prêts, de subventions, ça ne sera pas de refus.

Infos Culture du Faso : Votre dernier mot ?

Djénèba Taoko: Mon dernier mot, c’est que je suis très heureuse d’être à Bobo fashion week, je félicite l’initiateur de cet évènement et que l’événement aille de l’avant pour que nous ayons toujours l’opportunité de nous ouvrir à l’extérieur, surtout avec tous ce qu’il y a comme médias autour de l’évènement. C’est une opportunité de promotion pour nous. Je dis merci également à Infos culture du Faso.

Propos recueillis par Parfait Fabrice SAWADOGO et Hamed Zié Kader OUATTARA

 

 

 

 

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