En marge du Mois du patrimoine burkinabè, le Grand Rassemblement Culturel des Traditionnalistes, dénommé « DJIBON International », a célébré la 7e édition de son événement dans une ambiance empreinte d’invocations et de prières. La cérémonie de libation s’est tenue ce dimanche 1er juin 2025 sur les berges du barrage de Tanghin (Tanghin Kuilga), à Ouagadougou.

C’est par des rituels et des sacrifices que cette nouvelle édition du DJIBON International a été ouverte. Les traditionnalistes ont fait de cette journée un moment solennel pour honorer la mémoire des ancêtres et leur confier leurs intentions.
Parmi celles-ci figurent notamment des vœux de paix pour le pays, de santé, de cohésion sociale et de prospérité. Cette initiative, portée par les traditionnalistes de Faso Kudumdé, vise à renforcer le lien avec les ancêtres et à offrir un cadre d’invocation et de prière collective.

De nombreux grands noms de la religion traditionnelle, des chefs coutumiers et des Dozos ont pris part à cette cérémonie annuelle. Konomba Traoré, reconnu Trésor Humain Vivant (THV), a, à l’ouverture de la cérémonie, invité chacun à un retour aux racines. Selon lui, « c’est la seule manière pour l’homme de se connaître et de savoir où il va ».
Et d’ajouter : « Notre religion est celle des ancêtres et nous voulons nous en tenir à cela. À travers ce genre de commémoration, nous voulons prôner une révolution religieuse qui va conduire l’Africain à être fier de ses origines. Je pense que culturellement et religieusement, nous ne sommes pas indépendants ; nous sommes dans les bras des religions importées. Et nous profitons de ce jour pour exprimer notre reconnaissance aux autorités qui ont pensé à nous en instituant la Journée des coutumes et traditions du 15 mai », s’est-il réjoui.

Les berges du barrage ont accueilli un véritable ballet de sacrifices, avec des personnes venues spécialement pour adresser des demandes aux ancêtres par le biais d’offrandes.
Parmi elles, Gérard Ouédraogo, venu avec une offrande pour solliciter des vœux de santé et de paix pour sa famille, a exprimé sa satisfaction : « Je crois fermement que dans les jours à venir, un avenir meilleur s’offrira à moi », a-t-il confié.

En plus des rituels, le DJIBON 2025 prévoit également un « Dassandaga » ainsi qu’une conférence qui mettra en lumière les savoirs endogènes.
Crépin OUÉDRAOGO (Collaborateur)