Présenté en avant-première le 22 mai 2025 au Ciné Neerwaya, Braquage à Ouaga, le tout dernier film d’Abdoul Aziz Nikiéma, est désormais à l’affiche jusqu’au 1er juin dans la capitale burkinabè. À travers une comédie rythmée et ancrée dans les réalités sociales, le réalisateur propose une réflexion percutante sur la jeunesse, le chômage et les dérives du quotidien, tout en offrant au public un moment de divertissement teinté d’ironie et de conscience.
Le jeudi 22 mai, la salle mythique du Ciné Neerwaya a accueilli l’avant-première de Braquage à Ouaga en présence de la presse, d’invités spéciaux et d’un public enthousiaste. Cette séance a marqué le début de la diffusion officielle du film, désormais projeté jusqu’au 1er juin avec trois séances quotidiennes à 18h30, 20h30 et 22h30.
Une fiction comique au service du réel
Réalisé par Abdoul Aziz Nikiéma, Braquage à Ouaga prend le pari de parler des blessures de la société burkinabè avec humour. Loin d’un simple divertissement, le film s’attaque à une thématique centrale : l’employabilité des jeunes. En suivant les mésaventures de Bouba et ses amis, le réalisateur tend un miroir à la société, tout en laissant au public le droit de rire et de rêver.
Synopsis : une mascarade qui vire à la confession
Le film suit Bouba, jeune diplômé sans emploi, confronté à la dure réalité du marché du travail. Lorsqu’il découvre que sa compagne, Fatou, tente de marchander son avenir professionnel avec un cadre influent, il décide de monter un plan avec ses amis pour révéler la vérité. Ce qui devait être une farce orchestrée dans un hôtel de la ville se transforme rapidement en confrontation douloureuse, entre secrets, regrets et révélations.
Le « braquage », loin d’un acte criminel, devient un moment de vérité brutale, exposant les failles d’une jeunesse en quête de repères et les ambiguïtés des relations humaines.
Une œuvre collective et engagée
Le film a été produit sur fonds propres, un défi que le réalisateur a relevé grâce à la passion de son équipe et l’implication de comédiens chevronnés comme Gustave Sorgo, Saturnin Milla, et Issa Ouédraogo. Anthony Ouédraogo, qui incarne Bouba, décrit cette comédie dramatique comme un miroir tendu à la société : « On banalise les choses pour rappeler qu’on a encore le droit de rire, même dans l’adversité. »
Fabiola Badolo, interprète de Fatou, y voit aussi une œuvre éducative : « On voulait dire aux jeunes filles qu’il faut faire attention à certains choix. Tout ce qui brille n’est pas or. »
Un accueil chaleureux du public
Dès les premières projections, Braquage à Ouaga a conquis les spectateurs. Pour Asami Nikiéma, cinéphile présent à l’avant-première, le film allie divertissement et leçon de vie : « Il fait réfléchir tout en faisant rire. Et il parle vraiment de ce qu’on vit ici à Ouaga. »
Informations pratiques :
Période de projection : du 19 mai au 1er juin 2025
Lieu : Ciné Neerwaya, Ouagadougou
Horaires : 18h30, 20h30, 22h30
Tarifs : 2000 F CFA (classique), 2500 F CFA (VIP)
Braquage à Ouaga est bien plus qu’un film comique : c’est une plongée dans les réalités sociales du Burkina Faso, avec toute la légèreté que permet le 7e art. Une œuvre burkinabè à ne pas manquer.
Parfait Fabrice SAWADOGO
