La 3e promotion des résidences de Ouaga Tout Court a débuté en mai dernier dans la capitale burkinabè. Pendant plus de huit mois d’apprentissage, JIGUIYA Production accueille dix jeunes en résidence de formation à la réalisation de courts-métrages. Ce mercredi 16 juillet 2025, à Ouagadougou, un atelier sur l’histoire du cinéma a été animé par une figure bien connue du 7e art burkinabè.

Contribuer à la professionnalisation des jeunes et mettre à la disposition du monde cinématographique burkinabè des hommes et des femmes compétents : tel est le leitmotiv de l’initiative Ouaga Tout Court.
Pour cette 3e promotion, la structure JIGUIYA Production accueille dix jeunes en incubation. Ils sont issus d’écoles de cinéma, d’universités de la capitale, ou sont simplement passionnés par le 7e art. Leur point commun : le désir de mieux s’outiller pour faire carrière dans les métiers du cinéma.

Cet incubateur, selon les organisateurs, vise à répondre aux nouvelles exigences de l’industrie cinématographique, en phase avec la vision du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, concernant la relance du cinéma burkinabè.
Durant toute la journée du 16 juillet, les jeunes incubés ont eu le privilège d’enrichir leur culture cinématographique avec Abraham Bayili, président de l’Association des critiques de cinéma. Lors de cet atelier, l’histoire du cinéma et ses théories ont été abordées en profondeur. Pendant plusieurs heures, le formateur et les participants ont échangé librement sur les notions fondamentales du cinéma.

Pour Abraham Bayili, cette initiative est à saluer : « Cet incubateur répond à des problématiques réelles qui minent le cinéma burkinabè. C’est rare de voir de telles initiatives aussi structurantes, qui accompagnent les jeunes dans la formation, la production et la diffusion de leurs œuvres. Ce soir, nous avons abordé la grammaire du cinéma, son vocabulaire, son histoire, et les figures marquantes du 7e art mondial, comme ceux du Nigeria, des États-Unis ou de l’Inde. »
Et d’ajouter que Ouaga Tout Court représente une véritable alternative pour un cinéma de qualité. Au-delà de l’aspect qualitatif, le critique a insisté sur la nécessité de produire aussi en quantité.

Parmi les incubés, Flora Hien confie : « Le cinéma est ma passion. J’ai voulu participer à cette formation pour mieux comprendre l’univers cinématographique. J’espère surtout apprendre à écrire un scénario et pouvoir réaliser un film à la fin du programme. Nous avons déjà beaucoup appris sur la culture cinématographique au Burkina Faso et en Afrique. Je remercie sincèrement les initiateurs de Ouaga Tout Court, qui offrent une opportunité inédite à tous ceux qui souhaitent se former à la création de contenu. »
Former, produire et diffuser les œuvres des incubés : c’est ce triptyque qui fait la force de Ouaga Tout Court. Après la phase de formation, les participants seront accompagnés dans la production de courts-métrages, puis dans leur diffusion et leur mise sur le marché.
Crépin OUÉDRAOGO (Collaborateur)