À l’issue de sa soutenance tenue le 15 juillet 2025 à l’Université Aube Nouvelle, Awa Ouédraogo a brillamment défendu un mémoire consacré à la lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire. À travers une analyse approfondie des actions du RAJS/BF dans trois communes, la jeune étudiante en communication pour le développement a obtenu la note de 18/20.
Face à la montée inquiétante des grossesses précoces dans les établissements scolaires, Awa Ouédraogo a choisi d’en faire le cœur de sa recherche de fin de cycle. Son mémoire jette un regard critique et documenté sur les mécanismes de communication déployés par le Réseau africain jeunesse santé et développement au Burkina Faso (RAJS/BF) dans les communes de Ouagadougou, Koubri et Pabré.
Intitulé « Analyse de la communication du RAJS/BF dans la lutte contre les grossesses chez les adolescentes et les jeunes en milieu scolaire », le document met en évidence le rôle crucial de la communication sociale dans la transformation des mentalités et la prévention des grossesses non désirées chez les jeunes filles.
Une communication qui sauve des parcours
Encadrée par M. Sondet Guillaume Sanon, expert en santé communautaire et président du Conseil d’administration du RAJS/BF, Awa Ouédraogo s’est appuyée sur des méthodes qualitatives pour analyser les approches du réseau : campagnes scolaires, actions de proximité, éducation par les pairs, implication communautaire.
« La lutte contre les grossesses non désirées et précoces devrait être une priorité nationale, et nécessite des mécanismes de communication efficaces pour provoquer un changement de comportement », a-t-elle plaidé devant le jury.
Son étude révèle que, bien que des efforts soient visibles, de nombreux défis restent à relever, notamment l’implication des familles, la réticence sociale à parler de sexualité, et l’insuffisance de l’éducation sexuelle dans les programmes officiels.
Un travail salué unanimement
Le jury présidé par le Dr Jean Pierre Ilboudo, directeur de l’Institut des Métiers de la Communication, du Journalisme, de l’Audiovisuel et du Cinéma, a souligné la pertinence du thème et la qualité de l’analyse menée. L’impétrante a également reçu les félicitations de son professeur de suivi, M. Lazare Pouya, qui a salué « son dynamisme, sa rigueur méthodologique et sa persévérance ».
Quant à son maître de stage, M. Sanon, il a témoigné de son implication réelle au sein de l’équipe du RAJS/BF, soulignant « une collaboration marquée par la curiosité intellectuelle et l’engagement pour la cause des jeunes filles ».
Une voix jeune, un message fort
Le travail d’Awa Ouédraogo illustre l’importance de la communication pour le développement dans la résolution des problèmes sociaux. Il insiste notamment sur l’intégration de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires, ainsi que sur la nécessité d’un dialogue intergénérationnel pour briser les tabous.
En recevant la note de 18/20, la nouvelle diplômée confirme non seulement ses compétences académiques, mais aussi son engagement pour une société plus équitable, où chaque jeune fille peut poursuivre son parcours scolaire à l’abri des freins liés à une maternité précoce.
crédit photos : DTO Pictures design
Parfait Fabrice SAWADOGO
Journaliste Culturel – Parfait Fabrice SAWADOGO
