Depuis le 7 juillet 2025, la 17e promotion du projet artistique « Engagement Féminin » est en résidence à Ouagadougou. Cette initiative rassemble cette année des femmes artistes venues de 12 pays du continent africain et de la diaspora : le Burkina Faso, le Burundi, le Sénégal, le Mali, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin la République Démocratique du Congo le ghana, le Rwanda, la Martinique et la France. Entre ateliers de danse, échanges artistiques et immersion culturelle, les participantes ont été conduites à la découverte de la capitale burkinabè. Le samedi 19 juillet, elles ont visité deux lieux symboliques : le mausolée du capitaine Thomas Sankara et le site de l’initiative présidentielle Faso Mêbo, sis au lycée Philippe Zinda Kaboré. Une sortie qui allie mémoire, engagement et solidarité.

C’est dans l’enceinte du Centre de Développement Chorégraphique – La Termitière (CDC) que les participantes de la 17e édition d’Engagement Féminin ont entamé leur excursion dans les artères de Ouagadougou. Issues de pays comme la France, la Martinique, le Burundi, le Sénégal, le Mali, le Togo, le Bénin, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Ghana et bien sûr du Burkina Faso, ces femmes artistes ont eu pour premier point d’arrêt le mausolée du capitaine Thomas Sankara.
Sur place, un pan de l’histoire du Burkina Faso, notamment celle de la Révolution, leur a été conté. Témoignages, souvenirs poignants et émotions vives ont rythmé la visite, permettant aux participantes de mieux comprendre les idéaux portés par le père de la Révolution burkinabè.

Parmi elles, la chorégraphe martiniquaise résidant en France, Sandra Sainte Rose Fanchine, n’a pas caché son émotion : « J’avais déjà eu l’opportunité de venir en 2021 en ces lieux pendant Engagement Féminin. Cette visite est à saluer parce qu’elle nous permet de nous ancrer dans la démarche politique que le président Thomas Sankara voulait mettre en place. Ce qui m’a particulièrement touchée, c’est la visite du mausolée, qui est assez bouleversante. On a vraiment l’impression de s’approcher du corps, et des souvenirs de l’homme. »

Après cette halte historique, les chorégraphes ont mis le cap sur le site de l’initiative présidentielle Faso Mêbo, au lycée Zinda. À cette occasion, le projet Engagement Féminin a fait un don d’une tonne de ciment, une contribution à la construction de ce vaste chantier citoyen.

« Dans la symbolique, chaque année, Engagement Féminin pose un acte social et citoyen. Nous voulons permettre aux danseuses venues d’ailleurs de découvrir le Burkina Faso autrement. Notre don, composé d’une tonne de ciment, est notre modeste contribution à l’édification de notre pays. En tant qu’artiste, nous avons aussi ce rôle de booster la société », a expliqué Auguste Ouédraogo, co-initiateur du programme.
Sur place, les participantes ne se sont pas limitées à l’acte symbolique. Elles ont participé activement à l’organisation du site : transport de sacs de ciment, rangement des pavés… un véritable ballet solidaire.

Pour Mariam Traoré, danseuse burkinabè, cette première visite à Faso Mêbo fut marquante : « J’espère que les Burkinabè vont se mettre ensemble pour construire le pays. »
Après cette journée riche en découvertes et en engagements, suivie d’un déjeuner, une visite a été effectuée à Gounghin, au siège de l’association Artistique Développement (Art’Dev) porteuse du projet Engagement Féminin.
Crépin Ouédraogo (Collaborateur)